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Archives mensuelles : juin 2006
Désir d’avenir
Ma première réaction est la déception. Ceux qui depuis des mois annonçaient que Jospin allait revenir avaient donc raison. Tous ces éditorialistes gourmands qui interprétaient chacune de ses interventions comme la manifestation d’une stratégie de reconquête en expliquant qu’il était impossible de croire au désintéressement des hommes politiques voyaient donc juste.
Je n’y croyais pas. J’imaginais bien qu’en abandonnant ses fonctions actives, il ne s’était pas métamorphosé en anachorète et qu’il n’avait pas renoncé à toute existence séculière. Il me semblait vouloir exercer un magistère intellectuel et idéologique. C’était conforme à l’image que j’avais de lui. Las, je le voyais en statue du Commandeur, alors qu’il veut être Don Juan.
La seconde réaction est l’incompréhension. Cette nouvelle candidature va-t-elle clarifier le jeu socialiste ou aggraver le climat ? Qu’est ce qui la justifie ? Le jugement critique qu’il porterait sur les autres candidats ? Mais alors pourquoi loue-t-il leur talent et leur envergure ? Quels sont les éléments qui attesteront qu’il est « le mieux placé pour rassembler les socialistes » ? Les sondages ? Mais alors la messe est déjà dite…
TTT
AG de Très Tôt Théâtre hier soir à la MPT de Kerfeunteun. Cette association a six ans mais ce n’est que la seconde fois que je participe à son assemblée annuelle. Soutenue dès sa création par la ville de Quimper et le conseil général, elle s’est donnée pour mission de faveur l’accès du plus grand nombre à des spectacles de qualité au « jeune public » (d’où son intitulé complet « théâtre du Finistère pour l’enfance et la jeunesse »).
J’étais heureux de venir marquer l’intérêt du conseil régional pour cette démarche. Un intérêt qui se traduit en subvention puisqu’en 2004, 30 000 euros furent versés puis 60000 en 2005 et 80 000 en 2006. En sus, elle bénéficie également du nouveau dispositif « d’emploi associatif d’intérêt régional» que nous venons de créer, pour un poste d’assistant de communication.
Mais avec son président, Bernard Rioual (pardon pour la photo…) et ses deux co-directeurs Bernard Le Noach et Jean Claude Paréja, nous avons surtout parlé de l’avenir : leur vœu de construire un « pôle régional jeune public » afin de contribuer à l’émergence d’une création théâtrale digne de ce nom qui puisse concerner les enfants comme les adultes. Rendez vous est pris pour 2007 avec la nouvelle convention.
Agonie politique
Il peut sourire, son interview était pathétique. Chirac n’est pas seulement victime de l’usure du pouvoir que de Gaulle et Mitterrand ont connue avant lui. Mais ils avaient, chacun à leur manière, marqué l’Histoire. Ils ont laissé une trace.
L’un et l’autre poursuivaient un grand dessein. Rendre sa grandeur à la France pour le premier. Installer l’alternance comme dans toutes les démocraties pour le second. Chirac lui, n’a jamais su donner de sens à son action. Il n’a jamais montré la voie, jamais porté un grand projet pour la France, jamais su rassembler les Français. Il n’a eu d’autre but que de conquérir le pouvoir, d’autre ambition que de le conserver.
Après onze ans à l’Elysée, il laisse une France déprimée, rongée par le chômage, les inégalités, la précarité. Une France qui croule sous les dettes et les déficits. Une France apeurée qui se méfie de tout et plus encore de ses voisins européens. Une France, terrible sanction pour un président qui a consacré l’essentiel de son temps à la scène internationale, qui a perdu du prestige et de l’influence dans le monde.
En juin 1981, Chirac qui espérait dissuader Giscard de briguer un second mandat, affirmait « le chef de l’Etat peut encore rendre un service à la France : en ne se représentant pas ». Aujourd’hui, Chirac lui en rendrait un beaucoup plus grand en ne terminant pas son mandat. Il se rendrait aussi service. Il s’éviterait une fin de règne qui prend des allures de chemin de croix.
Pipeauteur
Déjà le 14 novembre dernier, après dix-huit jours d’émeutes dans les banlieues, parce qu’il était jugé « trop en retrait », Jacques Chirac nous avait fait le coup de « l’adresse solennelle » pour nous parler de « sens » et de « repères » ce qui appelait une réponse sans équivoque «Nous y répondrons en étant fermes, en étant justes, en étant fidèles aux valeurs de la République ».
Hier, annonçant son intervention de ce jour, le communiqué de l’Elysée ne trouve rien de mieux que d’indiquer qu’il va « fixer un certain nombre de repères et rappelera des principes ». Il est fort à parier que ce vieux fantôme déguisé en président, croque mort du déclin français au fond du néant avant même la fin de son mandat va nous imposer ce que Paul Morand disait de Raymond Poincaré (l’irrésolution faite homme) « une caravane de lieux communs dans un désert d’idées ». Tout vermoulu, le personnage ne peut plus faire illusion. Jacques Chirac n’est qu’un poseur d’emplâtre et un prince de la dissimulation.
Pygmalion
Marie France Garaud est sans doute avec Bernadette, l’une des femmes qui connaissent le mieux Jacques Chirac.
Longtemps conseillère de Georges Pompidou, elle passa à son service avec Pierre Juillet formant un couple intelligent, intrigant, ambitieux. C’est donc avec gourmandise que j’avais acheté son ouvrage « la fête des fous, qui a tué la Vème République ? ».
Je connaissais son sens inné des formules comme celle par laquelle elle laissa éclater sa fureur d’amour déçu quand Chirac décida de se priver de ses services « Je croyais que Chirac était du marbre dont on fait les statues. En réalité il est de la faïence dont on fait les bidets »… Ou encore récemment ce constat lapidaire tiré de sa connaissance de notre histoire constitutionnelle « les Républiques paires, ça n’a jamais marché ».
Malheureusement, en dépit de quelques jugements acérés, ce livre -dont je termine aujourd’hui la lecture – n’apporte pas grand-chose à la compréhension de la crise politique que traverse notre régime. Bien sûr, sa plume étrille Chirac « Le Premier ministre n’était pas un mauvais premier ministre, il n’était pas Premier ministre du tout » affirme-t-elle en évoquant la période 1974-1976, et exécute Giscard « Il n’était pas Président, il se regardait être Président ». Mais au-delà, elle dépasse rarement le stade du constat.