Passionnant déjeuner hier midi à Rennes lors de la session du Conseil régional avec Rodhri Morgan, premier ministre gallois (et travailliste !) depuis 6 ans.
Dans nos deux pays, les aspirations régionalistes ont traditionnellement été perçues comme une menace pour l’unité nationale. Il faut distinguer entre notre République, théoriquement unitaire et indivisible, et le Royaume Uni, un « Etat d’union » au caractère plus asymétrique où chacune de ses 4 nations (Angleterre, Pays de Galles, Ecosse et Irlande du Nord) possède son propre héritage historique, culturel, ethnique et dans une certaine mesure ses caractéristiques socio-politiques.
Ainsi le modèle de « dévolution » pratiqué au Pays de Galles est sans doute le plus proche de celui qui pourrait s’envisager en France – tout compte fait des différences nationales – ou, du moins, le moins incompatible avec les possibilités ouvertes dans un Etat unitaire.
L’Assemblée nationale n’a pas de pouvoir législatif autonome mais gère (avec un budget 22 fois supérieur à celui du Conseil régional de Bretagne, venant presque entièrement sous forme d’une dotation du Trésor) la santé, l’éducation, le logement, le développement économique, l’environnement, la formation professionnelle, le patrimoine, la culture.