Déjà le 14 novembre dernier, après dix-huit jours d’émeutes dans les banlieues, parce qu’il était jugé « trop en retrait », Jacques Chirac nous avait fait le coup de « l’adresse solennelle » pour nous parler de « sens » et de « repères » ce qui appelait une réponse sans équivoque «Nous y répondrons en étant fermes, en étant justes, en étant fidèles aux valeurs de la République ».
Hier, annonçant son intervention de ce jour, le communiqué de l’Elysée ne trouve rien de mieux que d’indiquer qu’il va « fixer un certain nombre de repères et rappelera des principes ». Il est fort à parier que ce vieux fantôme déguisé en président, croque mort du déclin français au fond du néant avant même la fin de son mandat va nous imposer ce que Paul Morand disait de Raymond Poincaré (l’irrésolution faite homme) « une caravane de lieux communs dans un désert d’idées ». Tout vermoulu, le personnage ne peut plus faire illusion. Jacques Chirac n’est qu’un poseur d’emplâtre et un prince de la dissimulation.
Premiers commentaires d’après match assassins. Comment le Président de la République peut-il dire que la rivalité à la tête de l’Etat n’est que pur fantasme ?