Drôle de Diam’s

En matière musicale, j’ai des goûts… variés… Ainsi cela faisait un moment que j’hésitais à acheter « Dans ma bulle », le disque de Diam’s.

J’avais aimé son tube « La boulette » et sa manière inspirée d’harponner le ministre de l’Intérieur « Y a comme un goût de démago dans la bouche à Sarko« . Pendant la crise du CPE, ses mots courraient chez les adolescents et devenaient des slogans des manifestations de cette « génération Nan Nan« . Je savais qu’elle avait écrit un morceau dédié à Marine Le Pen où elle proclamait  » Marine, on ne sera jamais copines parce que je suis une métisse et que je traîne avec Ali« . Et les ondes, en ce moment diffusent « Jeune demoiselle » où elle se fait plus romantique à la recherche «d’un mec mortel qui [l']aime, [l’]enlève et [la] rende belle ».

J’ai fini par passer à l’acte et j’en suis ravi. D’abord parce que j’ai découvert une excellente musicienne, princesse de la rime. Son énergie est communicative et sa générosité contagieuse. Elle transforme ses émotions en messages, ses idées en lien et son humanité en joie.

Ensuite parce qu’à l’intérieur du disque, j’ai trouvé un vrai tract civique « Il n’y aura pas d’autres 21 avril 2002, il est temps de nous faire entendre, en 2007 aux présidentielles nous voterons ». Elle a beau refuser le qualificatif de militante pour revendiquer celui de citoyenne, une génération dit aussi ce qu’elle est à travers les icônes qu’elle se choisit.