C’était il y a 130 ans. Le 12 juillet 1876, Max Jacob naissait à Quimper où il est resté les 17 premières années de sa vie fasciné par cette « Cité magique » mais qui s’en soucie ?
Pas cette municipalité visiblement. Pas le moindre compliment du sénateur-maire, lui qui sait si bien les trousser. Pas une petite cérémonie comme aime les organiser l’adjoint au maire d’Ergué-Armel. Pas même un bref rappel dans le bulletin municipal. Rien. Le vide. L’oubli ou pire l’ignorance…
Quand vous traverserez l’Odet en empruntant la passerelle située en face d’Ouest France, ayez une pensée pour lui. Cet ouvrage fut commandé en 1994 par la municipalité de Bernard Poignant dont Vincent Picheral était l’adjoint chargé de la culture, pour commémorer le cinquantième anniversaire de sa mort. Elle fut dessinée par deux designers Elisabeth Garouste et Mattia Bonetti.
Le chaînage de sa balustrade symbolise sa triste fin au camp d’internement de Drancy. Sur les mains courantes, des vers extraits de Cornet à dés (1917) sont imprimés tels que : « Le saumon a la chair rose parce qu’il se nourrit de crevettes ». Et sur l’une des piles figure un portrait de Max Jacob, d’après Modigliani, le dessin apparaissant et disparaissant au fil des marées.
On aurait aussi pu y mettre cette phrase de Max « Quimper est une des villes les plus sympathiques de l’univers, à cause de son inaltérable amour de l’Idéal, du Beau, de Dieu, sous l’extérieur le plus simple ». Une ville qui mérite mieux que ses actuels administrateurs : de vrais élus !
ne faites pas trop de bruit …. Quimper s’endort ….. et c’est Alain Gérard qui chante la berçeuse …