Sauf à croire que, contre toute logique, Israël a délibérément programmé une confrontation armée avec le Hamas et le Hezbollah réunis, l’engrenage actuel est le résultat d’une série d’erreurs de son gouvernement.
Son choix des armes et le refus de tout marchandage ont eu pour effet de marginaliser les rares dirigeants palestiniens, y compris au sein du Hamas, disposés à négocier une «trêve» minimaliste avec Israël. Aujourd’hui le Président de l’Autorité Palestinienne est réduit au silence, les «médiateurs» turcs et égyptiens hors-jeu, et Ehud Olmert n’a plus pour interlocuteurs que des boutefeux fanatiques soutenus par la Syrie et l’Iran.
Et tous les soirs, nos écrans débordent d’images de violence et de guerre. Mais comment dans cette terre trois fois sainte, cela est-il possible ? Comment comprendre que des hommes qui ne cessent de citer des mots du Coran, des Evangiles ou de la Bible appelant à « l’amour » se vautrent, comme à plaisir, dans le culte du sacrifice et de l’assassinat ?
Peut-être est-ce tout simplement parce que les hommes sont guidés non par des idées mais par des cultures, des mythes, des religions ? Et comme la violence fait partie de la nature humaine, la guerre a encore un bel avenir. Caïn n’en finit pas de tuer Abel.
Pour le malheur des populations seuls les conflits armés renouvellent les soutiens des puissants.
Ces pays semblent n’exister d’une certaine mesure que par l’attention qu’ils suscitent.
Qui finance les roquettes du Hezbollah et du Hammas ? Qui soutient l’économie israélienne et son armée?
La principale richesse de ces pays vient de leurs cultures et traditions.
Je pense que la réponse à la question du pourquoi de cet enchaînement des violences est peut être aussi en parti économique.
Grand merci pour ce site.
Jean-Louis
Merci de votre réaction.
Je ne connais pas les sources du financement du Hamas, mais par contre je sais que le total de l’aide européenne aux territoires palestiniens, y compris celle versée par chaque Etat membre, se monte à 500 millions d’euros par an. Et sur cette somme, 70 millions d’euros sont directement versés à l’Autorité palestinienne. Une telle influence, puisqu’un tiers des Palestiniens vit directement de cette aide devrait nous donner les moyens de faire prévaloir le « bien public » comme on disait au XIXème siècle. Or le silence européen sur les opérations à Gaza, en Cisjordannie et à présent au Liban est tout simplement stupéfiant.
Bonjour Jean-Jacques. Je suis éminamment d’accord avec le contenu de cet article. Faudra t-il attendre un changement de présidence aux Etats-Unis pour espérer inverser la tendance ? L’Europe a aussi son rôle à jouer. Sa faible cohésion l’empêche de peser sur ce conflit comme dans de très nombreux autres domaines.