J’avais été agréablement surpris par leur premier ouvrage 1661 qui racontait un duel sans merci entamé autour de la succession de Mazarin entre Colbert, son âme damnée et Fouquet, le flamboyant ministre des Finances. C’est donc avec gourmandise que je me suis attaqué à « la Conspiration Bosch ». Quelle déception…
L’histoire se déroule pendant la Renaissance en 1510, à Bois-le-Duc (aux Pays Bas aujourd’hui) résidence du peintre Jérôme Bosch. Une jeune noble florentine, se trouve plongée au coeur d’une sombre histoire de meurtres démoniaques, dont les mises en scène macabres sont directement inspirées des tableaux du maître. On comprend vite qu’il s’agit d’un complot pour déstabiliser la papauté et le Saint Empire Romain Germanique.
Je n’y ai trouvé aucune vie, aucun ton, aucun de ces élans qui font les meilleurs romans historiques. Ce n’est pas parce que les chapitres sont courts (n’est pas Dan Brown qui veut) que l’énigme est haletante. Au-delà des incohérences et des anachronismes repérés par les spécialistes, il ne suffit pas de prendre des personnages historiques (Bayard, De Vinci, Anne de Bretagne, Raphaël…), de saupoudrer l’ensemble de sociétés secrètes et de cabales pour écrire un thriller.
N’est pas député et romancier qui veut…
Réponse de JJU :
Même si en soi les deux qualités ne sont pas incompatibles… Pour les non avertis, l’un des auteurs Yves Jégo, est député de Seine et Marne, maire de Montereau-Fault-Yonne et secrétaire national de l’UMP.