Le 3 août 2005 naissait le Contrat Nouvelle Embauche, nouveau contrat de travail inventé par Dominique de Villepin pour lutter contre le chômage.
Un an plus tard, Jean Louis Borloo se félicite en revendiquant quelque 554 000 contrats signés. En fait, la seule étude indépendante sur ce sujet, faite à la demande du gouvernement lui-même est celle de la DARES et de l’ACOSS et commence à dater un peu puisqu’elle a été réalisée fin mars auprès de 3 000 entreprises.
Elle fait apparaître d’abord que le CNE n’aurait entraîné « que » 44 000 embauches nettes, du fait d’un « important effet de substitution par rapport au CDI classique et au CDD. Et 30 % des CNE conclus auraient été rompus après six mois ». Ensuite, les chiffres soulignent la baisse constante de la proportion de ce nouveau contrat « en janvier ils représentaient 12.7 % des embauches, 7.7 % en avril et sans doute 5 % en juin ».
Il faut enfin rappeler que la légalité du CNE est contestée par la totalité des organisations syndicales, et que plusieurs instances judiciaires sont en cours pour que soit constatée sa non-conformité aux recommandations de l’OIT. Dans son projet, le PS s’engage à abroger ce dispositif et à refaire du CDI le socle du droit du travail dans notre pays.