Une progression de 5 points pour J. Chirac dans le sondage SOFRES de ce mois-ci et de 11 points dans celui de l’IFOP, sa gestion de la crise internationale porte ses fruits dans l’opinion. D. de Villepin remonte aussi des enfers (+ 5 points dans les deux études).
A la peine en politique intérieure, avec la guerre au Liban, il a su mobiliser le gouvernement et trouver des réponses rapides sur le front humanitaire et diplomatique. Le « Père de la nation » est de retour donnant l’illusion que le pays exerce encore une influence sur le monde. La preuve ? Sur la photo du G8 à St Petersbourg, le 14 juillet, V. Poutine avait installé G. Bush à sa gauche et J. Chirac à sa droite…
Le phénomène ne doit pas surprendre. Les spécialistes l’appellent le « ralliement au drapeau ». La nature d’une crise – internationale – et son enjeu – la guerre – consacrent, ne serait-ce que d’un strict point de vue constitutionnel, la prééminence du Président de la République. Mitterrand en avait bénéficié en 1990 avec la première guerre du golfe (+ 10 points en deux mois) tout comme J. Chirac après les attentats du 11 septembre 2001 (+ 10 points) et en 2003 avec l’invasion de l’Irak (+ 5 points).
Mais ces précédents indiquent aussi que l’embellie sera provisoire. Les insatisfactions ne sont que suspendues, nullement éliminées.