Je serai à 11 h, place de la mairie à Quimper, comme je l’étais déjà le 3 août, pour réclamer un cessez-le feu au Liban. Pourtant je ne me retrouve pas totalement dans les extraits publiés hier par Ouest France de l’appel lancé par les organisations initiatrices.
Si évidemment je souscris à la volonté d’obtenir « l’arrêt immédiat et inconditionnel des bombardements », je ne comprends pas pourquoi il n’est fait état que « du respect des droits des peuples palestiniens et libanais ». Je suis tout autant attaché à celui du peuple israélien. Et c’est, au fond, le cœur de mon malaise.
Depuis un mois que dure cette guerre, je constate et refuse l’opposition frontale de deux vérités, closes sur elles-mêmes, verrouillées à double tour, étanches à tout élément qui n’entre pas dans leur logique interne. D’un coté, par principe, Israël ne peut pas avoir raison. De l’autre, par définition, Israël ne peut pas avoir tort. Ici, on trouve défendable que pour répliquer aux inadmissibles enlèvements de soldats israéliens, on tue plus de 1 100 personnes dont des dizaines d’enfants. Là, on reconnait aux ennemis les plus radicaux d’Israël le droit d’appeler à sa destruction et de lancer des missiles quotidiennement sur des villes qui ne sont, dès lors, que des réactions normales de peuples humiliés.
Le monde est tellement plus simple quand on le voit avec manichéisme ! Mais, le résultat d’une telle lecture c’est Gandhi – je crois – qui l’a prophétisé « œil pour œil, dent pour dent et le monde finira aveugle et édenté ». Le Conseil de sécurité hier a fait le pas décisif en votant une résolution qui appelle à l’arrêt immédiat des combats. Aux belligérants d’agir en faisant taire leurs armes.
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