Syndrome « Da Vinci Code » oblige, l’époque est au thriller médiéval sur fond de controverses religieuses. L’intérêt, dès lors, est de trier le bon grain de l’ivraie dans cette production hétéroclite. « L’Ultime Sacrilège » appartient pour moi à la première catégorie, en nous offrant une excellente intrigue où Histoire et passions se croisent au carrefour de la foi et du mystère.
Le cadre est celui de la cathédrale de Reims, majestueuse, élégante, aux lignes parfaites et souples et le narrateur, un jeune maître couvreur de 33 ans, compagnon du tour de France.
L’histoire commence par une intervention sur la toiture de la cathédrale pour réparer les dégâts d’une nuit d’orage. Ensuite, il est question d’ésotérisme, du secret de la sainte ampoule, la fiole conservée à Reims et contenant l’huile qui servait à l’onction des rois de France lors de la cérémonie du sacre qui fut brisée à coups de marteau sur la place publique en 1793, puis le fameux ange au sourire énigmatique…
L’auteur joue alors avec une incontestable maîtrise dans le difficile exercice de catapultage des époques sur deux notions : la mémoire de la pierre, comme si elle enregistrait les grands événements, et la compression du temps.
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