Le 22 août, c’est-à-dire le 27 rajab de l’année 1427 du calendrier musulman sera l’anniversaire de l’évènement le plus mystérieux de la vie de Mahomet, son «voyage nocturne» et miraculeux jusqu’à une «mosquée lointaine» qui ne serait autre que Jérusalem.
C’est donc à une date symbolique que l’Iran a choisi de répondre à la résolution du Conseil de sécurité exigeant une suspension de son enrichissement nucléaire d’ici le 31 août.
Le président Mahmoud Ahmadinejad vient de laisser entendre qu’elle serait négative. De fait, à mes yeux, l’Iran sort renforcé de la guerre Libanaise. Et je ne pense pas seulement à l’intempestive déclaration de Philippe Douste-Blazy pour qui, ce pays est subitement devenu « un pôle de stabilité au Proche-Orient » !…
Certes, comme l’affirme Barah Mikaïl, chercheur à l’IRIS et l’un de nos intervenants lors de la prochaine université de rentrée du PS du Finistère, le 16 septembre prochain, ce n’est pas l’Iran qui a poussé le Hezbollah à enlever des soldats israéliens. Mais en raison de l’incohérence des politiques occidentales, de la violence de la réaction d’Olmert et de la paralysie des régimes arabes, l’obsession iranienne de se positionner en champion de la cause arabo-musulmane tout en instrumentalisant les réseaux chiites est en passe de réussir.
L’Iran, une puissance régionale : le Shah qui poursuivait la même ambition mais en s’alliant aux Etats-Unis et à Israël doit se retourner dans sa tombe.