Soirée décevante au Théâtre de Cornouaille hier soir. J’avais retenu le spectacle un peu au hasard, faisant confiance aux programmateurs des « Semaines Musicales » d’habitude très inspirés.
Deux mots avaient guidé mon choix : clavecin et Indes Galantes. Clavecin parce qu’il est devenu rare d’entendre jouer de cet instrument très présent dans les orchestres, les salons bourgeois et les cours royales aux XVII et XVIIIème siècle. Indes Galantes car je ne connaissais cet opéra de Rameau que de nom. Et comme la Symphonie Fantastique de Berlioz ou le Faust de Gounod, je me disais qu’il fallait l’avoir entendu une fois dans sa vie…
Las, si Kenneth Weiss s’est avéré être un chambriste à la manière calme, sereine et souple, les élèves du Conservatoire National de Paris qu’il dirigeait, semblaient bien malheureux. Le basson ne décollait pas les yeux de sa partition, la flutiste était tellement concentrée qu’elle en devenait rigide, des deux violonistes une fois leurs instruments accordés s’ignoraient consciencieusement, seule la joueuse de viole de gambe manifestait un certain plaisir d’être là.
Quant à la prestation des deux danseurs de la compagnie polonaise « Ardente Sole », spécialisée dans les spectacles de danses anciennes, elle aurait pu avoir le petit charme désuet des ballets baroques, elle ne fut que surannée.