C’est une erreur de croire que La Rochelle accueille depuis aujourd’hui l’université du PS. Le singulier n’est pas adapté. En fait, plusieurs réunions coexistent.
La première, la seule théoriquement, se déroule dans les forums et les ateliers. Les salles sont combles, les militants attentifs et exigeants sur les propositions avancées, les invités (des syndicalistes, des représentants d’associations, des experts) souvent pertinents dans leurs diagnostics. Cette université là pense sincèrement à « réussir ensemble le changement ».
La seconde est celle des « solférinologues » qui piétinent toute la journée dans les couloirs, dans l’entrée de l’espace Encan ou sur l’esplanade extérieure. Ils ne cherchent pas à assister aux débats, ils sont là pour retrouver des camarades d’autres fédérations qui exercent souvent les mêmes responsabilités qu’eux : secrétaires fédéraux, secrétaires de section, maires, élus de toutes catégories. A l’affût des moindres glissements de sympathie en faveur de tel ou tel dans la plus petite section, ils sont obnubilés par les rapports de force à venir dans ce parti que viennent de rejoindre 80 000 nouveaux adhérents.
La troisième est celle des médias. Véritable meute dont la progression ressemble à celle des tortues romaines durant la guerre des Gaules. En rangs serrés, caméras, micros et appareils photos oscillent en fonction des arrivées d’un présidentiable, immédiatement sommé de répondre à des questions aussi diverses que variées. Cette université là se lit dans les dépêches de l’AFP et dans les colonnes des quotidiens. Elle ignore tout des débats qui se déroulent dans les salles, mais elle n’est pas venue là pour cela. C’est pourtant la seule que connaît le grand public…
Cette année, j’ai pas trop fait le solférinologue, mais on ne se refait jamais totalement… Mais cette année, cette université de la Rochelle a été réellement riche dans le débat, dans l’échange non pas sur les stratégies, mais sur le fond. J’espère que l’augure est là… dans le débat qui permet de vivre ensemble