Journée de rentrée pour les étudiants de droit inscrits à Brest (pour ceux de Quimper, ce sera demain), même si les cours ne débuteront que lundi.
Au même moment, pour la deuxième année consécutive, l’UNEF publie son rapport annuel sur la situation sociale des étudiants. Le constat est sans appel : cette rentrée s’annonce très difficile pour les étudiants, qui voient une fois de plus leur pouvoir d’achat reculer. L’augmentation importante des différents frais obligatoires (inscription, restauration, sécurité sociale…) et la faible revalorisation des aides versées aux étudiants révèle une situation sociale qui ne cesse de se dégrader.
Le cumul des différentes augmentations représente en effet une hausse de 4.3 %, nettement supérieure à l’inflation. Dans le même temps, la hausse des aides peine à suivre le même mouvement et s’établit à 2.8 %, principalement grâce à l’augmentation de l’aide au logement (1er poste de dépense).
Une telle situation est navrante. Orientation, diplôme de qualité, insertion professionnelle ont constitué autant de questions posées au cours du mouvement contre le CPE. Mais c’est le vécu d’une précarité croissante et inévitable qui a été au cœur du malaise des jeunes, et, le gouvernement n’en a toujours pas tiré les leçons.
Ses mesures sont en complet décalage avec les attentes des étudiants. Son allocation pour l’installation étudiante (pourtant joliment baptisée « ALINE ») ne sera versée qu’aux seuls boursiers s’installant dans un logement autonome soit 80 000 personnes… sur 2.2 millions d’étudiants.