Hier soir au repas républicain organisé à Kergloff par les socialistes du canton de Carhaix autour de Richard Ferrand, je suis intervenu notamment sur la vision qu’à Nicolas Sarkozy des rapports entre la France et les Etats-Unis.
Lors de son récent voyage, au cours d’une intervention devant la French American Foundation, il a en effet développé sa fascination pour le modèle américain. Je passe sur la mégalomanie habituelle qui lui a permis de se poser en successeur de Lafayette et de Rochambeau…
L’essentiel fut son regard ambigu sur la politique étrangère. Il s’est arrogé le droit de se désolidariser de la positon du gouvernement auquel il appartient. Il a ainsi dénoncé la « grandiloquence stérile », l’arrogance et « la mauvaise foi » des autorités françaises à l’occasion de la crise iraquienne. Sur l’Iran, il a espéré que « la diplomatie soit l’arme principale mais qu’il faut laisser toutes les options ouvertes ». Ce type de rhétorique ressemble à celle de Bush en 2002 avant de se lancer sur Saddam Hussein. Il faut sans doute comprendre que la France de Sarkozy se rangerait derrière l’administration américaine si celle-ci, après avoir semé le chaos en Irak, décidait de faire de même en Iran.
Et pas un mot dans son propos sur Guantanamo, sur les juridictions d’exception, sur la conciliation entre la lutte contre le terrorisme et la protection des libertés individuelles. Nicolas Sarkozy nous prépare simplement un alignement sur le « Commander-in-Chief ».