Archive pour septembre 2006

Nervous Breakdown

Jeudi 14 septembre 2006 | Publié dans Blablabla...

dominos.jpgDe Quimperlé, fête de la rose parfaitement organisée comme toujours par les adhérents du PS de la 8ème circonscription sous la responsabilité  de Nicolas Morvan, les médias n’auront donc retenu que l’échange tendu entre Ségolène Royal et Nolwenn Yven, militante du MJS de Brest. Faites l’exercice : pas moins de 581 occurrences sur Google !!

Trois conclusions de cet épiphénomène : Tout d’abord, le rôle des médias dans notre campagne interne. Ils furent longtemps des contempteurs de nos débats, ils tentent aujourd’hui de les mettre en scène. Ils s’arrogent de choisir les faits « qui font sens », ils espèrent sélectionner les acteurs, ils organisent même les rixes en offrant plateaux et studios. Attention à ce que demain ils ne crucifient avec la même vigueur ceux qu’ils portent aujourd’hui au pinacle. C’est ma théorie des dominos…

Ensuite, que chacun prenne conscience de l’enjeu. Le prochain Président, s’il est de gauche, sera nécessairement issu de nos rangs. Nous devons être, dans nos débats, à la hauteur de cette responsabilité. Une campagne contre Sarkozy, ce ne sera pas un dialogue à trois avec les médias et les sondeurs. Nous devons être l’espérance du changement.

Enfin, heureux l’animateur fédéral du Mouvement des Jeunes Socialistes. Il vient de se constituer le plus beau des fichiers de presse de tous les départements. Avec le nombre d’interviews donnés par celle qui est en charge de la communication au sein de son groupe (et oui), il doit disposer de tous les mails et portables des journalistes les plus en vue !!! Quel talent. Bravo Alan…

Mieux que Clearstream

Mercredi 13 septembre 2006 | Publié dans Blablabla...

mousquetaire.gifLes mémoires de Porthos. Sous le même titre, Henry Charbonneau, ancien de l’Action Française puis proche de Darnand sous Vichy, avait publié, il y a une vingtaine d’années, dans une maison d’édition d’extrême droite un « roman noir de la droite française ». Croyant à une réédition, j’en ai fait l’achat avant de découvrir qu’il s’agissait d’un roman écrit par l’ancien directeur de la rédaction de l’Express…

Passionné d’Alexandre Dumas, Yann de l’Ecotais imagine ainsi des mémoires apocryphes de Louis du Vallon de Bracieux de Pierrefonds, dit Porthos le transformant notamment en espion du « Bureau de la partie secrète » premier et mythique réseau d’espionnage au service du Cardinal de Richelieu ! Il n’y a plus rien de sacré…

On découvre que contrairement à ce qu’on avait lu, il n’est pas mort écrasé par un énorme rocher mais qu’il se serait suicidé après avoir été en possession de trop lourds secrets d’Etat.

Personnage un peu effacé dans « les Trois Mousquetaires », de « Vingt Ans après » et qui meurt dans le « Vicomte de Bragelonne » Porthos devient sous la plume de Yann de l’Ecotais un bretteur sympathique entre un d’Artagnan faux jeton, un Aramis ombrageux et imprévisible, et un Athos tourmenté. L’aventure cavale avec une telle santé que, très vite, on ne trie plus ce qui vient de Dumas ou de l’Ecotais. Si vous hésitez à acheter un roman, précipitez-vous et réservez votre nuit…

Suède : législatives dimanche

Mardi 12 septembre 2006 | Publié dans Clic !

Swedish_Social_Democratic_Party.pngA une semaine du scrutin, l’incertitude est totale. Une seule chose est sûre : le parti social-démocrate suédois (dont le logo est ici représenté) livre l’un de ses plus rudes combats électoraux.

En effet, les deux piliers qui ont fondé le « modèle suédois» connaissent des difficultés. Le compromis historique entre le travail et le capital est radicalement bouleversé par l’ouverture à la mondialisation tandis que le second – l’alliance entre la classe ouvrière et les classes moyennes - se trouve menacé par la montée des inégalités salariales et les disparités de relations d’emploi qui se font jour, en Suède comme dans la plupart des pays de l’Union européenne, depuis une vingtaine d’années.

Ces deux inquiétudes mettent en exergue le caractère partiel et souvent sommaire des éloges français. Se représentant la vie sociale suédoise comme un long fleuve tranquille, ils ignorent que ses concepteurs après l’avoir considéré comme une matrice figée, l’ont profondément modifié. Si bien qu’aujourd’hui alors que le taux de chômage est bas (6.3 % de la population) les citoyens sont de plus en plus nombreux à exprimer des inquiétudes sur l’avenir.

Appuyant sur ces craintes, le leader des conservateurs Frédrik Reinfeld (41 ans) a nettement remporté le débat télévisé du 6 septembre qui l’opposait au premier ministre social-démocrate Göran Person (57 ans). Une affaire d’espionnage pourrait toutefois peser sur le vote. Un membre des jeunesses libérales a piraté le système informatique des socialistes, ce qui pourrait discréditer la coalition de droite.

Nine eleven

Lundi 11 septembre 2006 | Publié dans Blablabla...

11sep.jpgEt vint le 11 septembre. L’histoire n’est pas une succession de faits déconnectés les uns des autres. C’est un enchaînement. On ne peut éclairer les attentats contre les Twin Towers à New York et le Pentagone à Washington en faisant abstraction des évolutions de l’islam et du monde occidental.

Ces actes épouvantables sont-ils le dernier sursaut d’un islamisme extrémiste raidi dans ses principes purificateurs contre la modernité ou la révolte de toute une civilisation contre les nations démocratiques incarnées par les Etats-Unis ? Qu’on le veuille ou non, dans les décombres de Manhattan gît une question dérangeante sur le choc des civilisations.

Le triomphe du modèle occidental et de l’individualisme avait fini par nous faire croire au règne de l’instant à la fin de l’histoire, avec ses hauts et ses bas, ses progrès et ses tragédies. Le malheur était réservé aux autres jusqu’à ce qu’il vrille notre camp.

Le 11 septembre constitue donc un rappel brutal de la réalité : l’Histoire ne dépend pas de l’action de chacun ou de forces purement nationales ; elle est le fruit de vastes causes qui donnent, ici et là, des résultats très différents.