Je sais, Dominique Strauss-Kahn était l’invité du grand jury RTL-Le Figaro. Je sais aussi qu’il est de bon ton de courir voir « Indigènes ». Oui, mais voilà, j’avais envie de me distraire alors c’est cette comédie que je suis allé voir en fin d’après midi.
Le principal atout du film réside dans Meryl Streep qui joue avec jubilation, une peau de vache absolue de raideur. Elle prouve une fois encore (s’il en était besoin), avec une économie de mots et de gestes, qu’elle une très grande actrice. En une scène, où elle est assise sur un canapé de sa chambre d’hôtel, portant une infâme robe de chambre couleur serpillère, sans maquillage, défaite, elle met à nu son personnage, livrant, en une poignée de minutes, toute son insoupçonnable souffrance.
L’histoire est simple : dans les coulisses du monde impitoyaaaable de la mode, une vilaine Cendrillon mal fagotée et mal chaussée, entre comme assistante au palais d’une femme-dragon autoritaire, froide et désagréable. Notre oie blanche souillon, plus baba cool que fashion victim, va en baver des ronds de chapeau, sans se départir pour autant de sa bonne humeur et de son entrain (c’est ça, être jeune), face à une vieille féroce mais classe.
Et tout cela donne un film distrayant et faussement critique où le jeu est maîtrisé et la moindre émotion un instant de grâce… Mais surtout, les dialogues sont d’une causticité qui fait plaisir à entendre ! Prévoyez un petit carnet de citations, toutes ces répliques assassines pourraient vous servir….
Film tout simplement génial, parce que sans prétention et deux actrices dont l’interprétation est succulente.
Tiens on a failli se croiser tout le week-end en fait !!!
les observations sur l’art des salles obscures me laissent pantois, voilà bien un truc que je fréquente le moins possible; depuis longtemps ça m’agace.
des goûts et des couleurs… n’est-ce -pas; un beau moteur, les mains dans le cambouis, le bricolage ou la cuisine(non électorale), ne me laissent pas de marbre.
on en reparlera sans doute
noël