Les sondages autrichiens d’intention de vote ne sont visiblement pas plus fiables que ceux des instituts français.
En effet, le parti social-démocrate (SPO) vient de remporter les législatives alors que les dernières enquêtes lui donnaient deux à trois points de retard derrière les conservateurs.
Les résultats ne seront officiels qu’après le dépouillement, censé être achevé le 9 octobre, de quelque 400.000 bulletins de vote expédiés par voie postale mais tous les partis reconnaissent la victoire de la gauche. Avec 35,7% des suffrages, le SPO devance l’OVP conservatrice du chancelier sortant Wolfang Shüssel au pouvoir depuis 6 ans. Ce parti obtient 34,2% des suffrages. Les conservateurs perdent ainsi 7 points par rapport aux législatives de 2002.
La mauvaise surprise de ce scrutin c’est le succès de l’extrême droite. Le FPO, le parti de la liberté devient la 3ème force politique du pays avec 11,2% des suffrages et l’Alliance pour l’avenir de l’Autriche (BZO), parti fondé par Jorg Haider franchit de justesse la barre des 4% nécessaires pour entrer au Parlement. Ainsi cumulés, les scores du FPO et du BZO traduisent une progression de 5 points par rapport à 2002. Le dernier espoir réside dans le dépouillement des votes des autrichiens de l’étranger. Peut être qu’alors le BZO n’atteindra pas le seuil de la représentation parlementaire et dans ce cas les sociaux-démocrates et les verts disposeront d’une majorité absolue.
Car les Verts font une entrée en force. Avec 10,4% des voix, ils obtiennent le meilleur score de leur histoire. Ils devraient être les partenaires du SPO au sein de la prochaine coalition gouvernementale.
Oui, cette victoire de nos camarades autrichiens est une bonne nouvelle, entâchée de ces éléments sur la remontée de l’extrême droite. La scission dans le FPÖ a profité visiblement. Espérons que Gusenbauer saura faire preuve de responsabilité notamment sur la question slovaque !