« Nous reconnaîtrons le droit de vote pour les scrutins locaux aux résidents étrangers en situation régulière, et résidant depuis 5 ans dans notre pays ». C’est un engagement des socialistes dans leur projet. Ce n’est pas la première fois puisque la même phrase figurait dans la 80ème proposition de François Mitterrand…
Un premier pas a été franchi le 3 mai 2000 quand l’Assemblée nationale adopta – à l’unanimité – une proposition de loi déposée par Noël Mamère et soutenue par le gouvernement de Jospin. Mais ce texte n’a jamais été examiné par le Sénat.
Pour la 3ème année consécutive, une « votation citoyenne » vient d’être organisée dans 128 villes à l’appel d’un collectif d’organisations dont la Ligue des Droits de l’Homme, autour du thème « Tous résidents, tous citoyens, tous égaux ». Près de 80 000 personnes ont pris part au vote. Pour ma part, ce fut dans le hall d’entrée de la fac des Lettres à Brest où l’UNEF avait installé un bureau. 91.2 % se sont prononcés pour le vote.
Dans l’opinion, la réserve est plus forte. Selon un sondage CSA, 50% des sondés se prononcent pour et 48% contre le droit de vote des étrangers issus d’un pays non membre de l’Union européenne aux élections locales. Et alors ? Pourquoi des gens à qui l’on demande de payer des impôts et d’être de bons citoyens ne pourraient-ils pas contribuer à décider de notre destin collectif ? Et puis, à mes yeux, il est plus sain que les élus précédent l’opinion que l’inverse…