Hier matin, une nouvelle fois, je suis rentré dans la cathédrale de Quimper. Comme souvent, le lieu était essentiellement peuplé de touristes et de badauds comme moi. Je comprends l’intérêt pour un tel monument.
Pour les chrétiens, les cathédrales sont un lieu de culte sans pareil, et bien davantage des signes de réalité de leur Eglise, des témoins considérables de leur histoire. Pourtant, aussi curieux que ce soit, de ce que j’en sais, aucune religion n’est moins intéressée par les temples que le christianisme. Peut-être d’ailleurs, peut-on soutenir sans forcer le trait, que ceux qui sacralisent le moins les cathédrales sont les clercs ?
Dans un pays où la déchristianisation a coupé la grande majorité de ses habitants de la pratique religieuse, le rapport à ces édifices extraordinaires est devenu complexe et ambigu. Beaucoup, comme moi, sont touchés par ces grands sanctuaires. Par leur nature spirituelle bien sûr mais aussi par leur beauté, leur caractère d’exception. Fascinante victoire de l’élan vertical sur la stabilité horizontale. Avec de telles lignes aussi pures, aussi lumineuses, comment ne pas penser avec respect à ceux qui surent les édifier ? Qui, aujourd’hui, aurait leur démesure pour se lancer dans de telles constructions ?
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tu as raison sur beaucoup de points, l’église, le temple, comme lieu du rassemblement; dans le fond, il semble bien que toutes les religions aient des lieux de dévotions, de communion fraternelle; puisque tel est ou devrait être normalement le but!
ce grand élan vertical des cathédrales, porte-t-il à la spiritualité? est-il en soit une élévation de l’âme? Ce n’est pas si sûr,j’en sais rien.
en soi, et sur la nature spirituelle de ces grands sanctuaires? ces monuments de pierre aussi bien agencés soient-ils, ne restent que des pierres, et ne respirent la spiritualité que par ceux qui y habitent.
avoir un temple, ce n’est pas être.
mais la cathédrale St Corentin, même de travers (elle a deux axes), et santik du (dans le transept à droite), n’est-elle pas un peu notre soeur, nos aspirations à être dans le monde pour le tranformer, lui donner sa dignité; bref à tendre en socialiste à un avenir réformé. C’est ce qu’essaie de nous dire ségolène royal.