Voici le premier d’une série que j’imagine très fournie de romans de politique fiction que va générer la prochaine présidentielle. La couverture est en soi un résumé : l’affrontement Ségo-Sarko avec l’extrême droite en trublion.
Le plus intéressant est au début du livre où l’auteur imagine que les militants socialistes le 23 novembre 2006 investissent, à la surprise générale, Dominique Strauss-Kahn (50.8 %) devant Ségolène Royal.
Après un moment d’abattement, la députée des Deux-Sèvres, évoquant le « congrès des mufles » choisit de se présenter, contournant le PS et en s’appuyant sur ses comités « Désirs d’avenir » patiemment construits dans les semaines qui précédèrent le vote.
Je vous laisse imaginer le désordre causé d’autant que DSK, en dépit de sa légitimité militante continue d’être devancé dans les sondages. Pressé par les élus inquiets, harcelé par les médias, celui-ci finira par se retirer pour laisser Ségolène Royal dans son face à face avec le candidat de l’UMP.
Mis à part cette mise en bouche savoureuse mais que l’on espère relever de la stricte fiction, l’ensemble de l’ouvrage n’est guère original et regorge de lieux communs. Les situations sont souvent banalement décrites, les caractéristiques des personnages à peine suggérées. Il manque à l’auteur le souffle qui fait les véritables romanciers.
Je me demande d’ailleurs quel symbole faut-il lire dans le choix comme pseudonyme de Gracchus Babeuf ? Ce dernier était l’un des 47 inculpés restés dans l’histoire sous l’appellation de « Conjuration des égaux », autrement dit la tentative de renverser le Directoire au moment où celui-ci remettait ouvertement en cause le processus ouvert par la Révolution de 1789. J’avoue ne pas être totalement sûr de saisir. A votre avis ?
Pour devenir présidente, il faut que tout le monde me connaisse et que tout le monde connaisse mon blog. Si vous aimez mes vidéos, mes articles et mes informations, alors aidez moi à réaliser ce désir d’avenir en mettant un lien vers mon blog sur le votre. Prévenez moi et je vous rendrai la pareille avec en prime une photo dédicacée!
Bien affectueusement,
Ségolène Royal
Ségolène, si c’est elle qui fait ce commentaire a une attitude bien étrange. J’ai toujours, personnellement tutoyé mes camarades socialistes quelque soit le niveau de responsabilité. Le vous employé ici a quelque chose de commercial, comme si elle était à vendre. Pour en venir au fond du sujet, cette fiction me parait, je le crains, tout à fait réaliste tant, si elle n’est pas choisie, les tensions seront fortes. Notre premier secrétaire, englué dans une équation impossible n’aura alors aucun voix audible, voir, aucune voix du tout.
il suffit de faire un tour sur la page d’accueil du blog pour comprendre qu’il s’agit d’une parodie !
Enfin bref, je suis convaincu que les militants socialistes seront « légitimistes » et qu’ils suivront et soutiendront celle ou celui qui sera désigné le 16 novembre prochain !
Par contre je n’exclue (compte tenu de la hargne actuelle anti’royal) qu’une tentative de candidature discidente apparaisse en cas de désignation de ségolène royal par les militants
Emmanuel, juste une précision, je crois que dsk s’est engagé publiquement que quel que soit le candidat il le soutiendrait. J’attends la même chose des deux autres candidats.
les intellos de préférence enseignants de mon parti adorent les fictions; cà leur remue les méninges; mais la base est pour un réalisme pur et dur.
toutes les candidatures dissidentes sont généralement balayées,et s’il y en avait une, ce qui m’étonnerait, elle le serait impitoyablement. Les fictions sont pour les gogos.
dans l’état actuel des choses, ségolène malgré quelques glissements secondaires propose un enthousiasme nouveau qui est suceptible de l’emporter sur la droite. DSK n’est pas une valeur négligeable, mais il s’inscrit dans un schéma plus classique à priori; il y a beaucoup de socialistes qui rêvent encore à un socialisme virtuel ( j’ai entendu: je suis pour un socialisme pur et dur! Mais ça veut dire quoi?). Nos deux candidats potentiels, à quelques nuances près, sont sur une ligne de réforme. Mais comme au prix de l’arc de triomphe, c’est le meilleur cheval avec le meilleur driver qui gagne. Il ne faut pas chercher à se faire plaisir, en se laissant aller à son inclination, il faut chercher ce qui représente le plus gros potentiel: et ségolène n’est pas mal non plus…
a suivre
Je confirme à Karim que Ségolène a aussi dit qu’elle accepterait le choix des militants. Voilà au moins un point d’accord entre les candidats !