J’étais vendredi soir parmi les 150 militants qui assistaient à Briec, à la réunion de soutien à Ségolène Royal autour de Jean Marc Ayrault. L’ambiance était attentive, les allocutions argumentées, les échanges studieux. Nicolas Morvan qui soutient la députée des Deux-Sèvres en fait un compte rendu sur son blog.
L’un des orateurs a repris la fameuse formule prêtée à De Gaulle « l’élection présidentielle, c’est la rencontre entre un homme et son peuple ». Une telle vision revient souvent dans nos débats actuels comme une vérité révélée et pourtant je n’arrive pas à la partager.
Que le fondateur de la Vème l’ait pensé, c’est logique. Il détestait les partis politiques et souhaitait les marginaliser. Que nous ressortions ce mythe de la naphtaline est moins compréhensible. D’autant que depuis 1965, nous connaissons les logiques de ce scrutin.
Certes, la compétition y prend un tour personnel. Mais est-ce un hasard si tous ceux qui furent élus dirigeaient un parti politique ? Dans la présidentielle, les solitaires ne passent pas.
A l’évidence, la relation entre le candidat et l’électeur peut bousculer les clivages, se moquer des déterminismes ou du moins les narguer. Mais s’il est tout à fait interdit d’apparaître en représentant d’un clan, il est indispensable d’appartenir à une famille. Dans la présidentielle, il n’y a pas d’enfant trouvé.
Posséder du charisme, cet ascendant mystérieux qui séduit les téléspectateurs est un atout. Mais si l’on peut s’improviser candidat, l’éligibilité se construit patiemment. Dans la présidentielle, Ivanhoé n’existe pas.
J’aurais bien voulu être à Briec, mais j’ai pas pu. Aussi, nous devons te remercier d’avoir fait cet effort, et de dire une parole « extérieure », toi qui soutient DSK.
Sur la rencontre d’un homme et son peuple; la formule me gêne comme toi, j’ai du mal à l’expliquer; elle renvoie à l’idée que le président ne serait pas tout à fait l’un d’entre nous et qu’il serait placé sur un piédestal à part comme Clovis porté par ses guerriers sur un bouclier. Si la formule séduit la droite, elle ne devrait pas être reprise par la gauche; au moins avant le premier tour.
Et puis, il y a eu François Mitterrand. En 81, pas de problème, c’était bien le chef de parti qui allait à la bataille. Mais en 88? Il serait bon de se souvenir, qu’il a écrit la « lettre aux Français »; si ce n’était la rencontre d’un homme… c’était quoi?
Si Ségolène est choisie, elle devra s’interdire des dérapages non contrôlés ou perçus comme tels, à condition qu’on ne lui fasse pas trop de procès d’intentions du genre de ceux qu’on entend trop souvent ou pire: des paraboles qui sont distillées ça et là comme le retour à l’ordre qui pourrait être une rémanence vichyste… Faudrait quand même pas pousser le bouchon trop loin!
Aujourd’hui, tous nos candidats maîtrisent les systèmes relationnels au goût du jour, la télé en particulier; qu’ils nous donnent l’envie de nous aimer, donc, en retour de les aimer, puisqu’ils aiment la France pour la servir.
Bonsoir
J’étais à Briec, les campagnes de’CLANS’ me mettent mal à l’aise aussi contrairement à mon habitude, je n’ai pas eu envie d’échanger avec les militants … Je me suis empressée de rentrer chez moi…
Je suis persuadée que Ségolène est la meilleure candidate, que nous ayons ..la plus à même de gouverner « autrement »… Une fois élue je penses qu’elle s’entourera des personnalités les plus compétences pour mettre en oeuvre ou en musique le projet socialiste….. c’est ma conviction…
Mais je ne sais pourquoi cette campagne interne quoique montrer en exemple par les journalistes et certains hommes politiques de droite… me
semble plus destructive que constructive, a des allures de « propagande »…j’ai toujours détesté les ‘combats de courants internes’ pourquoi ? ???????????????
Les problèmes courantologiques ou clanistes sont à l’origine du PS, ce qui fait aussi sa spécificité. En 1905, la SFIO s’est constituée par un regroupement de partis épars, jusqu’à l’éclatement du congrès de Tours. Et le PCF, s’est constitué en bloc monolitique inféodé à Moscou; on a vu ce qu’il en est advenu, crois-tu que ce fut mieux?
Au congrès d’Epinay, rebelote. Le PS a aggloméré autour de lui et de François Mitterrand, des clubs et d’autres mouvements, chacun conservant au départ une certaine spécificité,( représentation proportionnelle), puis avec le temps, les choses évoluent. Untel qui était du courant A devient au congrès suivant B ou C. Rien n’est définitivement immuable.
Aujourd’hui, je vois à l’intérieur de chaque motion du précédent congrès du Mans, des camarades se positionner de manière différente. A mon avis il ne faut pas s’en offusquer, les frictions sont passagères, elles sont un peu amplifiées par le niveau de l’enjeu, je pense même qu’il faut se réjouir de notre démocratie interne. Nous allons gagner 2007.
Notre socialisme est au-dessus de la mélée.
Bonsoir
Je te trouve très optimiste Noël,pour moi les courants n’ont rien à voir avec la démocratie …. Mais des occasions pour des COQS d’esseyer de prendre le pouvoir …. Nous allons gagner 2007 si les ‘éléphants’ du parti arrivent à s »asseoir » sur leur soif de pouvoir ….
J’aimerai que tu m’expliques au dessus de quelle mêlée est le socialisme ???
Il faut tenir compte de l’histoire mais ne pas s’engluer dans le passé … le monde bouge !!!!!
Oui, l’idée même de socialime, c-à-d de la transformation sociale comme conjointe de l’émancipation et de libération de l’humain.
Cette idéal cher à nos pères, est au-dessus des luttes intestines de contrôle du pouvoir.
Attention au slogan « du passé faisons table rase ». Comprendre le passé, c’est s’inscrire dans le présent, et comme le monde ne procède que par étapes, c’est être capable de choisir la marche suivante.
Ceci vaut pour la politique et toutes les sciences en général.
bonjour
D’accord avec toi, malgré beaucoup d’idéalisme mais il en faut !!!
L’émancipation de l’être humain c’est d’accord … mais intellectualiser et théoriser ne suffit pas à lutter contre la misère et la précarité … Le pragmatisme c’est bien aussi : mais déjà si chaque personne avait un toit, un travail ou de quoi subvenir à ses besoins …. les conditions minimales pour après envisager l’émancipation et la libération de l’homme ….
Malheureusement on en est loin aujourd’hui tjs + de misère tjs + de souffrance tjs + de suicide etc etc etc
Alors concrètement est ce supportable ? on fait quoi ?
mimie, rien à dire, sauf à écouter, et à choisir les petits pas pour partager ce qu’on peut maladroitement.
mais quand je regarde mes arrières grands parents, et depuis la suite des générations, je me dis que peut être…
quand j’étais « arpète », sur mon carnet d’atelier, il y avait en première page: place haut ton idéal et marche les yeux fixés sur lui…mais c’était en 53…
toute ma sympathie cordiale.
Bon vos idées sont ce qu’elles sont. Mais si vous pouviez éviter de dialoguer ce ne serait que mieux.
Car vous gagnez quoi au final ? Eh bien que je m’y mette aussi !
Alors Ségolène est LA meilleure candidate socialiste, celle qui va faire gagner outre le PS, toute la Gauche et puis la France sans oublier la Navarre, l’Europe, l’Afrique etc….. C’est l’Elue, notre messie socialiste. « Jésus est parmis nous » s’exclameraientraient les chrétiens….
Arrêtons cette ignominie mini mimie (à répéter plusieurs fois rapidement…)
Regardes réellement le fond plutôt que la forme. Ségo est en politique depuis 1981, c’est pas complètement récent.
Alors pour ma part, je ne sacrifierai pas sur l’autel d’une pseudo novation, mon attachement aux valeurs défendues depuis des décennies par ces générations d’éléphants qui se sont succédées.
Je n’en dirais pas plus car nous ne sommes pas sur un tchat ou forum.
Cordialement
argonaute peu tolérant ? argonaute poil hérissé ? argonaute mâle ?,,,,,,
Arrêtons un peu sur ces différences de sexe. Peu importe le fait qu’un homme ou une femme soit au pouvoir. Mais importe réellement le fait que ce soit le meilleur ou la meilleure.
Mimie pour n’en rester qu’à vous, je ne suis ni intolérant, ni macho. Je suis socialiste…
Si Ségolène est désignée par les militants, ce qui n’est pas encore fait, je ferais campagne pour le projet socialiste. La majorité de nos camarades se seront hélas trompés, mais je resterais fidèle au véritable enjeu de 2007: le changement.
Sur ce clorons le débat voulez-vous bien…
JJU doit être content, il voit le nombre des commentaires s’allonger, rien de plus tristic! qu’un blog qui ne suscite qu’un hochement de tête.
Notre argonaute cordial est le bienvenu; plus il y a d’intervenants, mieux c’est, même pour dire des banalités, pourvu qu’elles rentrent dans les clous prévus par le blog.
Je me réjoui d’avoir eu un début de dialogue avec mimie, ça ne coûte rien à personne; et cher argonaute, tu peux continuer à loisir.
Ségolène la meilleure? nul n’a la prétention de l’affirmer, peut être la moins mauvaise, tu ne peux pas nier qu’elle a des défenseurs de talent.
S’il y a erreur, c’est la moitié du parti qui est dans l’erreur, c’est toujours possible.
Nous sommes nombreux je crois à être des socialistes de la première heure, d’une fidélité exemplaire, à croire qu’il est possible à l’intérieur du projet socialiste sans le détériorer, de pousser le bouchon pour rééquilibrer le rapport entre le travail et le capital par exemple. Le reste à l’avenant; va un peu sur désirs d’avenir, pour avoir l’eau à la bouche.
Comment? tu vas faire campagne pour le projet? mais le projet sera porté par notre candidat(e), donc, tu te réserves de faire campagne pour le projet ou le candidat selon le cas de figure, c’est ton droit de socialiste, ce n’est pas ainsi que je l’entend.
Si ce n’est pas mon candidat(e) qui est retenu; je ferais campagne pour le candidat(e) qui sera désigné(e) par la majorité; et forcément pour le projet.
Cordialement, argonaute.
Monsieur je ne crois pas vous connaître, et votre tutoiement ne me semble pas légitime.
Vous avez vos positions et j’ai les miennes. Essayer de vous démontrer par A+B que Ségolène Royal n’est pas la sainte blanche qu’on veut nous faire croire, serait une perte de temps pour moi. Je ne peux conseiller que le recul, à toute cette poussée médiatique.
Je ferai campagne pour le projet ne vous en déplaise, et ce quelque soit le candidat. Car ma priorité reste le projet. Après, qui le portera est secondaire. La PS est un parti de militants non ?! Et même si le projet nous a été plus imposé que proposé, il appartient aux militants…
Bonjour à tous,
les pratiques militantes sont ainsi faites que le tutoiement est la règle principale d’échanges entre les adhérents du Parti socialiste et le vouvoiement, une exception.
Cordialement,
Si TU le dis Sylvain….. Mais TU aurais pu prendre un autre pseudo. Dois-je prendre cela comme une provocation ?
Pour ma part je resterai donc l’exception.
Au fait sais-tu ce qu’était un argonaute ?…
excuses moi argonautes, mais je n’ai pas souhaité prendre ton pseudo. Ce n’est pas mon genre, il s’agit d’une erreur de manipulation ou du logiciel concerné… Si JJU peut faire la modif, ce serait nickel.
Et je connais en tout cas une des définitions de ce qu’est un argonaute…
Réaction de JJU :
C’est fait, Sylvain.
Monsieur et cher argonaute,
Loin de moi l’idée de vous offusquer, mais si vous avez l’obligeance de lire le commentaire de Queff à propos de l’article du blog de JJU « ségo-sarko »,vous verrez que Queff s’indigne précisément du contraire.
C’est vrai que moi aussi, tout débutant que j’étais, j’avais vouvoyé le camarade Yves Allaimat, député-maire de Lorient; il m’avait mis en confiance et précisé que tout le monde devait se tutoyer dès lors qu’on était accepté adhérent. Parfois cela représente un effort, j’en conviens, surtout à l’égard de ceux qui représentent l’ancienneté et l’autorité.
Lorsque de nouveaux adhérents arrivent en section, ils leur arrivent naturellement de vouvoyer; mais à ma connaissance, ils ne le font qu’une fois. D’une manière générale, on emploie entre nous le prénom, quelquefois suivi du nom, pour marquer la solennité par exemple.
Pour le moment, je n’en connais qu’une exception. François Mitterrand, n’était tutoyé que ses amis du stalag ( trois ou quatre), dans le parti, il était vouvoyé, et chacun devait l’appeler M. le Président, ceci bien avant 81.
Quant au projet et à celui ou celle qui portera nos couleurs, les choses il me semble ne peuvent être dissociées, on peut défendre le projet, mais on votera pour une personne. Libre à vous de prétendre l’inverse, peu importe le candidat pourvu qu’on ait le projet, on disait cela autrefois au PSU, mais c’était irréaliste.
Il pourrait arriver que nous nous rencontrions ici ou là à une de ces séances fédérales, je ne vous tiendrais rigueur de rien; j’ose penser que nous puissions en rire.
Cher Noël, je connais la règle du parti quant à l’emploi de la deuxième personne du singulier. Je ne suis ni nouveau, ni l’héritier de Monsieur Mittérand.
Je conviens tout à fait que nous plaisanterons de cette parenthèse lors d’une éventuelle rencontre. Mais je le crains fort, car si je ne me nomme point c’est que je tiens justement à garder mon anonymat. Et rien n’indique que je me trouve dans votre fédération.
Je tutoies les camarades socialistes que j’ai rencontré, mais ne me faites pas grief de vouvoyer ce que je ne connais pas encore.
Clorons cette apartée.
Pour notre candidat, j’attends le résultat pour me prononcer dans les détails, mais il est bien entendu certain que je le ou la soutiendrai. Mais je ne manquerai jamais une occasion de lui rappeler les lignes de notre projet.
Nous en rediscuterons très prochainement.
Cordialement.
bien les resultats sont tombés, il y aura des décus, des contents, hé bien en avant toute pour défendre le projet qui nous a tous rassembles
amities socialistes a Sylvain et Noel
Justement ne l’oublions pas le projet…