Le dernier débat télévisé a donc porté sur l’Europe et les affaires du monde. Sujet à haut risque qui correspond à la responsabilité du Président de la République Française « garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités » comme le stipule l’article 5 de notre Constitution.
Et peut-être n’était-il pas inutile de rappeler que les socialistes doivent désigner celui qui pourrait, pour 5 ans, présider aux destinées du pays et non seulement élire leur chef de guerre dans la bataille contre Nicolas Sarkozy.
Laurent Fabius a bien maîtrisé l’exercice. En la matière, l’expérience a payé. Il fut, il y a 20 ans, Premier Ministre et à ce titre « responsable de la défense nationale » (art. 21 de la Constitution). Il possède les connaissances nécessaires et sait en jouer parfois même avec un ton tranchant.
Dominique Strauss-Kahn a témoigné de sa connaissance évidente des dossiers. Une vraie conviction européenne, un engagement mitterrandien en faveur du couple franco-allemand, et une prise de risque courageuse sur la Turquie et le Maghreb. Qu’il a curieusement laissé Laurent Fabius travestir en la présentant comme « une Europe à 50 ».
Ségolène Royal a dérapé sur le dossier nucléaire iranien, sous les yeux ahuris de Laurent Fabius, ce qui a semblé, par la suite la déstabiliser. Sa façon de présenter l’actuel gouvernement irakien comme un « modèle démocratique » fut tout autant déconcertante et son flottement sur la Turquie l’a déporté dans l’incantation.
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A mon sens l’élément nouveau du débat d’hier soir a été l’espèce de connivence entre DSK et Fabius. Etait ce pour souligner les carences de Ségolène sur les questions internationales et de défence, ou simplement la préfuguration de leur rapprochement dans la perspective du second tour ?
Il faut reconnaitre ce qui est, la question iranienne semble faire l’unanimité. Est-ce pour autant gravissime? Il y a quelques années, Bush a été pire dans le même registre. Ce qui ne l’a pas empêché d’être élu. Et pour toutes ces questions, à l’élysée, le président n’est pas seul, il ne peut avoir la science infuse sur tout. A ce niveau, il y a un travail en groupe des conseillers.
Présider aux destinées du pays, certes, mais avec un saut d’obstacle préalable, de gagner le second tour. On peut donc être le meilleur pour présider, encore faut-il pouvoir y accéder.
DSK mériterait probablement, la croix d’honneur, mais dans la circonstance, il faut avoir la « thache », ou le charisme. Il peut être le meilleur économiste du PS, comme Barre était le meilleur économiste de France, l’important est ailleurs.
Reste que Ségolène, une faible femme, de caractère malgré tout, est notre meilleur rapport qualité/prix, comme F. Mitterrand le fut à l’époque.
Elle est notre dernier rempart, avant un tsunami qui pourrait déferler sur nous au tournant de 2010/2012. Avec elle, nous pouvons stopper l’aventurisme et le passage douloureux à un régime autoritaire.
Souvenons-nous de notre ministre des affaires étrangères au retour de sa rencontre avec Hitler se faisant applaudir à sa descente d’avion pour avoir sauvé la Paix; Il dit alors à ceux qui l’entouraient: les cons, ils croient que l’honneur est sauf; eh bien ils auront les deux: la guerre et le déshonneur. (approximativement).
Je voudrais nous éviter de connaître pareille mésaventure.
Il y a bien un problème d’heure, il est 2h23.
Il y a eu Laurent, maintenant Dominique j’attends avec grand intérêt ton portrait de ségolène….Bonne journée…..
Prendre l’exemple de BUSH pour affirmer en fait que peu importe la qualité et la compétence du personnage s’il est élu me laisse pantois, passons vite, citer Daladier au retour de Munich pour oser affirmer que nous aurions le choix entre le deshonneur et l’aventurisme ou le régime autoritaire si nous ne nous prononcions pas pour le « meilleur rapport qualité/prix » j’ajoute « vu à la télé » me semble relever des bonnes vieilles recettes de la manipulation intellectuelle ou du marketing politique ou peut être simplement de la provoc?
Allez donc faire un tour ici :
http://desirsdavenir.org/index.php?c=actualites&actu=384
Désirs d’avenir…… POUR ELLE SURTOUT !!!!
Pas pour nous.
Au vu de ce que dit Pascal Boniface, qui n’est pas n’importe qui en la matière, (directeur de l’iris) l’embardée de ségolène n’est pas si patente que cela, au contraire. Il semblerait qu’elle soit plus près de la position internationale pour le moment.
Le problème, Gérard, c’est que nous ne souhaitons ni l’un ni l’autre voir s’instaurer en France, non pas un régime autoritaire mais pire que cela. C’est ce qui nous pend au bout du nez, si nous n’y prenons garde; je ne dis rien d’exceptionnel. C’est pourquoi, j’ai choisi notre meilleur rempart, pas à la Vauban, mais la plus grande capacité d’offensives tous azimuts; évidemment ça fait du bruit dans landerneau; par rapport au ronron bien huilé et rassurant du pater familia.
Sauf l’injure précise JJU, tout est permis.