Je viens de revoir Match Point sur Canal Plus décalé. Je ne suis habituellement pas client des films du plus célèbre cinéaste new-yorkais. Je n’ai aucune attirance pour ces interminables discussions qui balisent ses réalisations dans lesquels les personnages ne disent en définitive rien de primordial pour faire avancer l’action, ou ces brouhahas si typiques dans lesquels tout le monde parle en même temps, dans lesquels le spectateur ne comprend rien.
Mais celui-ci est un film à part construit comme une fable cruelle sur les faiblesses de l’être humain. Quand je l’avais découvert, j’avais aimé son regard efficace et cynique d’anthropologue sur la haute société britannique. J’avais trouvé qu’il conduisait ce travail de sape avec une précision clinique où l’on découvrait combien le conformisme de ces grands bourgeois assurait la cohésion de leur communauté.
J’avoue cette fois-ci avoir été nettement moins emballé. Il est vrai que l’effet de surprise ne joue plus et, du coup, on découvre qu’au-delà d’une possible histoire de lutte des classes, c’est surtout l’histoire d’une tête à claques qui se vante de sa modeste condition pour s’introduire dans une grande famille, en parsemant son discours de « c’est moi qui paie, j’y tiens » pour faire plus crédible… L’absence de nuance est flagrante. Par contre, et cela ne m’avait pas frappé l’année dernière, Woody Allen, réputé pour son puritanisme, surprend en filmant de vraies scènes sensuelles, dont la plus torride explose dans un champ, sous un orage.
Bref mieux vaut se limiter à ne le voir qu’une fois !
C’est pas moi qui vais aller voir des trucs pareils.
Par contre, hier j’étais au théâtre, c’était un morceau de Prévert » la femme acéphale ». Pas très facile, mais fort bien joué.
Toute comparaison avec d’autres évènements seraient parfaitement fortuits, et de ma part une erreur de casting.