Comment imaginer la présidentielle sans Libération ? Et pourtant la menace est là. Libération va mal et peut disparaître.
Presse gratuite, Internet, nouveaux modes de consommation, récession publicitaire, hausse du prix du papier, diminution du nombre de points de vente… Toute la presse quotidienne est aujourd’hui touchée, mais ce journal –qui ne fait pas partie d’un groupe de presse- plus que les autres. Surtout qu’il ne dispose pas d’actionnaires mécènes prêts à remettre de l’argent pour combler le déficit.
Je me sens un peu responsable de cette crise. J’ai grandi avec Libé, je l’ai souvent acheté mais depuis quelques années, j’avais pris l’habitude de le lire tous les jours… sur Internet. Alors, parce que sa disparition serait un manque pour la démocratie et que c’est le seul moyen de vraiment montrer son attachement, je viens de me réabonner.
Ce n’est pas grand-chose mais si nous sommes des milliers, cela contribuera à le sauver, à préserver son indépendance –défendu par un pacte d’actionnaire qui met la rédaction à l’abri des pressions des actionnaires et des annonceurs.
Je me perds un peu dans les débats que le journal traverse mais je lis qu’Edwy Plenel a proposé un plan de reprise. J’espère qu’une autre solution se dégagera. Plenel m’a dégoûté du Monde, avec son ton hargneux, ses vindictes personnelles déclinées sur un mode obsessionnel, ses titres racoleurs et même pas humoristiques… Pas de cela pour Libé ! J’espère qu’il gardera son esprit libre et ouvert, son ton insolent mais tonique, son droit de tout dire, son talent unique pour les photos et les titres accrocheurs, mais aussi intelligents.
Abonnez-vous au flux RSS
Je n’ai pas la capacité de tout lire; il est rare que je lise LIBE. Mais c’est vrai, il serait sans doute dommage qu’il disparaisse; ne dit-on pas dans un autre domaine que la biodiversité est une richesse; pour la presse, c’est un peu la même chose, sauver ce qu’il reste de la planète en sauvant la presse, mais, nous n’en sommes pas là.
En son temps, j’avais réagi de la même manière à l’égard de COMBAT, puis de l’éphèmère Combat Socialiste, qui voulait être ce qu’était l’Huma au PCF. Ce fut un coup d’épée dans l’eau.
Jusqu’où ira-t-on dans le rétréssissement des grands quotidiens nationaux?
Même si je ne suis pas adepte de libé… il serai vraiment dommage qu’ un quotidien national telle que lui disparaisse.
La presse écrite reste le dernier bastion de la liberté d’expression et ou les informations sont analysée et pas seulement « balancées » à la population.
Il faut soutenir tout le secteur de la presse écrite pour ne pas que l’information se résume à la télévision!!!