Election encore mais cette fois-ci dans la police. Aujourd’hui se termine le vote des 125 740 policiers français pour élire leurs représentants syndicaux. L’incertitude existe surtout dans le collège le plus peuplé, celui des gardiens de la paix et CRS qui sont 96 193.
Deux organisations sont en compétition : l’UNSA-Police et Alliance. La première est traditionnellement classée à gauche en raison essentiellement de l’engagement de ses dirigeants alors que la seconde est réputée proche de Nicolas Sarkozy.
Compte tenu d’un récent regroupement avec un autre syndicat (le Syndicat national des Policiers en Tenue, 25 % en 2003 lors du dernier scrutin), l’UNSA (22 %) pourrait ravir la majorité, ce qui sonnerait cependant comme un désaveu du Ministre de l’Intérieur. En effet, l’UNSA propose le retour à une « police de voisinage » dans les banlieues, avec des commissariats ouverts jour et nuit, pour assumer des tâches de sécurisation et « rapprocher la police de la population ». Un point de vue que le PS approuve même si nous parlons de « police de proximité » et qui en tout cas, s’oppose à une action plutôt axée sur les interventions et les opérations judiciaires fait par Nicolas Sarkozy et soutenu par le syndicat Alliance (32 % en 2003).
Dans le collège des 12 878 officiers de police, le clivage sera moins net entre le SNOP, plutôt proche de la gauche et actuellement majoritaire et Synergie, syndicat clairement favorable à l’UMP.
Enfin le collège des 1 766 commissaires n’offre aucun suspense, le Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale étant assuré d’un quasi-monopole.
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