Un post un peu tardif car je rentre d’une session extraordinaire à Rennes consacrée au Contrat de Projets que l’Etat propose à la Région de conclure. Malheureusement, je n’ai pu rester jusqu’à la fin des débats car je devais représenter à Quimper Jean-Yves Le Drian pour signer une convention avec la Compagnie Patrick Le Doaré aux côtés de la ville, du Conseil Général et de l’Etat.
Aux Quimpérois présents, j’ai pu souligner combien le travail accompli – depuis 1988 – dans notre ville par cette compagnie professionnelle de danse contemporaine me paraissait utile. D’abord parce que la danse ne peut se résumer au répertoire classique et à ses œuvres majeures. Et si, comme tout art, elle a besoin de connaître et d’entretenir ses racines pour aborder son avenir en toute liberté, en même temps il faut savoir s’ouvrir aux esthétiques contemporaines différentes. C’est ce que fait Patrick Le Doaré avec son « écriture en mouvement ».
Ensuite parce nous voulons conforter durablement la place de la danse au sein du réseau d’équipements culturels bretons. Aujourd’hui il est malheureusement régulier que des spectacles ne rencontrent pas leurs publics. Il nous faut donc favoriser une diffusion plus large d’autant qu’il n’existe pas en Bretagne de salles qui ne lui soient réservées en propre.
Enfin, parce que la rencontre du public et de la danse ne se limite pas à l’expérience de la représentation. Aussi nous voulons soutenir son travail en direction des scolaires. L’école est souvent le premier lieu de la rencontre avec la danse qui est alors une prise de conscience du corps et du mouvement. Art des fureurs, des violences mais aussi expression de l’harmonie et de la liberté ou de l’évasion de l’esprit, elle participe ainsi à la formation de la personnalité.
J’ai donc insisté sur la dimension volontariste de cette démarche du Conseil régional. Car la danse, encore moins que beaucoup d’autres n’est pas un art commercial et sans être particulièrement coûteuse, elle ne peut s’organiser, à un certain niveau, sans aides publiques.