Ségolène il y a 8 jours, Sarkozy jeudi dernier, Bayrou samedi, Le Pen évidemment, Voynet sans doute, Besancenot-Laguiller toujours, il ne reste plus guère que le candidat communiste à désigner, et ce sera le week-end prochain.
A y réfléchir, cette présidentielle comporte, en regard des précédentes, quelques singularités :
1 – Ce sera la première depuis 19 ans qui ne se déroule pas à l’issue d’une cohabitation. Les modèles de 1988, 1995 et 2002 ne s’appliquent donc pas pour tenter de déchiffrer 2007. La cohabitation créait un brouillage, le Premier Ministre et le Président étant artificiellement haut au matière de popularité. La campagne, en redonnant du sens aux identités partisanes, les faisait mécaniquement et brutalement chuter dès qu’ils changeaient de posture.
2 – C’est la première fois depuis 1974 où le sortant et/ou le premier ministre ne sont pas candidats. C’est la fin d’un mythe : celui du Président qui a échoué plusieurs fois pour enfin, gravir les marches de l’Olympe. C’est aussi une opportunité pour la majorité actuelle, on peut – peut-être – avoir été au gouvernement et ne pas être balayé.
3 – C’est l’émergence d’un nouveau modèle de leadership présidentiel. L’expérience, la compétence, la densité, la capacité de projection dans l’avenir…. constituent des dimensions capitales. Mais la demande d’écoute et de proximité semble une tendance lourde de la société. Avec elle, les thématiques sociétales entrent dans la controverse présidentielle.
4 – C’est aussi la bascule générationnelle. Les principaux candidats ont entre 50 et 55 ans. C’est une rupture fondamentale dans la représentation des Français, mais également de la façon dont sera exercé le pouvoir.
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C’est également l’importance de la mondialisation, ce qui existe en dehors des frontières hexagonales qui a plus d’importance que notre train-train habituel.
Dans le temps, nous vivions à l’abri, décidions de la politique française entre nous, désormais il faut aller convaincre le reste de la planète de la validité de nos vues.
La guerre qui consistait à aller tabasser le voisin pour l’obliger à coopérer s’est muée en une guerre économique pendant le vingtième siècle.
Le réchauffement climatique, l’énergie, la faim dans le monde, le terrorisme implique de dégager un modèle mondial que l’on propose et qui séduise l’ensemble de la planète.
L’Europe qui a inventé un modèle de paix exportable doit continuer à progresser et à inventer le futur. La sociale démocratie, par l’art du compromis et d’une avance pas à pas est la méthode à utiliser.
Il reste à faire émerger le futur Président de L’Europe.
un nom jpb?