J’ai croisé cette affiche hier à Brest. Elle indique si besoin en était que la campagne présidentielle est, déjà, partout. Couvertures de magazines, écrans, vitrines des libraires, aucun espace utile ne résiste à sa montée en puissance.
Et, constat inespéré, le débat fait recette. Ceux qui, par avance, avaient caricaturé le face-à-face entre les prétendants socialistes en furent pour leurs frais. Sous une apparence austère, le simple fait de s’exprimer longuement et sans invective a été vécu comme une nouveauté.
Mais pas d’angélisme, cette campagne interne a aussi révélé les premiers « e-coups« , les premiers films viraux ont circulé sur internet.
Ce média sera ainsi le Janus des prochains mois. Il sera, à la fois, le lieu du marketing et des coups bas mais en même temps, celui de l’approfondissement du débat démocratique. Au delà des blogs, je trouve que l’on ne souligne pas assez l’importance de cette technologie qui permet de retransmettre en intégralité discours et débats, là où le citoyen n’avait souvent accès qu’aux petites phrases et aux 30 secondes dans les 20 heures.
Dans ce faisceau de modernité, seule la rue, par une législation que je juge archaïque se prépare à être privée de campagne. L’affichage commercial, celui qui donne le ton d’une campagne, le seul média dont la consommation est gratuite sera interdit à partir du début janvier. Curieux paradoxe de cette présidentielle : si vous voulez la suivre, gardez le regard collé à votre écran portable ou mobile, mais ne levez pas la tête : sur les murs, il ne se passera pratiquement rien.
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Si la consommation de l’affichage commercial est gratuite, dans ce cas la consommation de la fumée de votre voisin accro à la gauloise l’est aussi.
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Le paradoxe de cette présidentielle est-il dû à la majorité actuelle ou aux précédentes ? Peut-on parler de paradoxe ? Ce serait croire que les législateurs sont des anes alors qu’ils ont laché sur cet ancien média sachant l’importance croissante des nouveaux donc à moi de me plonger dans les archives de l’assemblée nationale pour connaitre celles et ceux qui ont voté ces nouvelles mesures… et de donner les noms
Je trouve hilarant qu’un petit groupuscule passe par le système publicitaire capitaliste pour tenter de nous vendre une marchandise que tout le monde rejette alors que mener campagne sur le Net est gratuit, il suffit d’avoir des militants passionnés.
Merci donc à Arlette de nous montrer la vacuité de son discours et les contradictions idéologiques du groupuscule auquel elle appartient.
Pour Internet, c’est sa puissance de diffusion qui fait la différence. Une idée est prise et reprise. Tout l’ensemble participe comme émetteur et récepteur, encore faut-il avoir des idées et non des mots d’ordre, puis accepter qu’elles soient débattues et reprises librement.
Loin de moi l’idée de défendre lo mais existe-t-il des moyens de propagande qui ne soient pas capitalistes dans notre société ? Sinon je crois que ce groupuscule a dû bien étudier la question et voir que si internet est le média de l’avenir il n’en reste pas moins relativement confidentiel si on n’a pas recours là aussi à la publicité. L’exemple de la vidéo de Ségolène parlant des profs montre bien que celle-ci n’a été connue par la’france’ que lorsqu’elle est passée à la télé. Internet c’est un peu comme le loto : beaucoup espère mais les gagants ne sont pas nombreux comme dans tout bon système capitaliste
Les 4 X 4 d’Arlette sont également visibles à Toulouse.
Sur un paneau défilant, lire son slogan et voir la figure de cette infatigable travailleuse de LO, entre une pub pour un fabricant japonais de jeux vidéo et une annonce en faveur d’un véhicule de marque libéralo patronale à quelque chose de … comment dire ? Amusant !
cordialement,
Quelqu’un sait dans quelles villes la campagne d’affichage d’Arlette se trouve-t-elle?
Est-ce une campagne nationale ou certaines villes ont-elles été évité?
J’en ai vu un peu partout dans Limoges mais je n’en ai pas vu où j’habite, à Bordeaux.