Il sera, comme toujours, le risque dans ce scrutin. Jean Marie Le Pen vient de montrer, une nouvelle fois, son habileté en choisissant cette jeune femme pour l’une des affiches de sa campagne. A lire, le commentaire d’un journaliste de Libération Pascal Riché.
On croit toujours que tout est dit sur le FN, ses idées, son idéologie. De fait, il existe une littérature abondante qui hésite entre les deux pôles complémentaires de l’hagiographie et de la stigmatisation, comme si sur cet objet « brûlant », il était difficile d’éviter entièrement la logique de conviction…
Et pourtant, il est indispensable de continuer à expliquer la dangerosité de ce parti notamment parce que les enquêtes d’opinion indiquent que les Français ne le connaissent pas et se servent de son bulletin de vote uniquement comme moyen de protestation.
Parti des mécontents, le traitement politique du lépénisme repose d’abord sur des priorités sociales. L’enkystement du FN n’est pas inéluctable mais l’ampleur du phénomène nécessite une action volontariste et globalisante.
Parti de la peur, plus que d’autres forces politiques, il se nourrit des inquiétudes particulièrement par le milieu urbain. Son ascension est résistible par des pouvoirs locaux bien enracinés, présents sur le terrain de l’action sociale et travaillant avec le réseau associatif. Comme toujours, c’est à la racine qu’il faut attaquer le mal.
Le Fn est il est vrai encore le risque dans cette élection. Les enquètes d’opinion montre qu’il évolue de façon inquiétante dans les sondages, mais ce qui change avec 2002 c’est qu’il y a une banalisation de ce parti. On peux voir dans des reportages ou même au quotidien que les gens n’ont plus de honte à voter Le Pen, il le revendiquent même, pour protester « évidemment » contre les politiques « pourris » actuelles.
C’est aussi cette banalisation qui devient dangereuse, car les personnes qui hésitent à voter vont peut-être franchir le cap de ce fait. Sans le stygmatiser et le mettre à part, ce qui serait mal vu, les français n’aiment pas cela, il faut que les candidats trouvent le moyen de dire au Français à quelle point cette homme est dangereux, sans que ce dernier puisse rentrer dans un système de victimisation qui lui a été propice en 2002…
Il est sûr que le « troisième homme » ne doit pas être lui. Le FN n’est plus tabou et les digues ont laché. Attaquer le Mal à la racine, oui. Mais ça va être titanesque. En tout cas comme disait M.Mittérand, il ne faut pas jouer avec l’extrême droite, car c’est un jeu très dangereux.
Il doit y avoir un travail d’information indispensable, mais sans faire l’avocat du diable, le FN est une composante de la démocratie. J’ai toujours dit que le parti de Jean-marie Le Pen était utile, rien que pour montrer aux français le danger existant. On ne peut pas détruire le FN, on ne peut pas empêcher des concitoyens d’y adhérer, mais nous pouvons toujours essayer de convaincre que c’est une fausse route, pire une impasse désastreuse, et faire notre possible pour que les gens ne se sentent plus oubliés par les « Décideurs ». Mais personnellement j’ai foi dans l’intelligence des français.
Monsieur l’argonaute, est-ce volontairement que vous écrivez « Mittérand » au lieu de « Mitterrand » comme il se devrait; un peu comme prononçait le défunt Lecanuet; étant donné votre culture je suis surpris.
Nous avons des efforts à faire pour reprendre la main sur le FN. Si on regarde les rapports de force qui étaient les nôtres dans les années 70 entre le PCF et nous, rien n’est impossible. Des amis de la 2ième génération de l’immigration ne cessent de me dire que nous sommes trop laxistes, au nom de la liberté. Ce débat passe très mal dans la gauche, la justice ne pourrait-elle pas consister à considérer que nous devrions appliquer le traitement appliqué à nos concitoyens qui servent à l’étranger
Pour l’argonaute,
Et d’ailleurs le 16 novembre à 16h52, vous aviez également ortographié de la même manière « Mittérand ». CQFD
Cher Noël je suis honteux de voir qu’effectivement je réitère la faute d’orthographe concernant le patronyme de notre ancien président défunt. Mais je vous en remercie. Pour être tout à fait franc il m’arrive de ne pas faire la faute, mais je tâcherai d’être plus soucieux à l’avenir.
Ceci étant dit ne flattez pas non plus mon égo, car vous savez ma culture n’est pas aussi importante que vous le pensez. Mais j’ai encore toute la Vie devant moi pour l’améliorer, et je rejoins Mr Urvoas sur un plan: l’université et l’Ecole plus généralement est un outil fabuleux pour développer l’esprit et le sens critique de notre jeunesse. Surtout quand les professeurs y sont aussi doués…