Je suis, et depuis longtemps, extrêmement critique sur les choix de Jean Luc Mélenchon, sénateur PS de l’Essonne. Je crois même ne jamais avoir partagé l’un de ses engagements. Et à bien des égards, je m’interroge sur les raisons de son maintien au sein du parti socialiste.
Mais ces dernières notes sur son blog sont tout à fait instructives sur les rapports entre les politiques et la presse. Pour le lecteur non averti, les articles que publient les quotidiens traduisent une réalité décrite après enquête d’un journaliste. Leur poids est donc considérable car ils ont l’apparence de la neutralité.
Mélenchon démontre avec force que, malheureusement, cette impression est souvent erronée. Les articles peuvent ne relater – et donc crédibiliser – qu’une rumeur ou pire s’inscrire dans un discours politique propre au journal. Et cette pratique est d’autant plus courante que les journalistes ne rendent jamais de comptes alors qu’ils s’instaurent si volontiers en juges des autres.
En fait, sa mésaventure qu’il convient de découvrir en lisant sa première note, puis en découvrant le papier publié par le Monde avant de prendre connaissance de sa seconde note confirme que l’information est devenue un produit comme un autre. Révérence face aux puissants, prudence devant l’argent, assurément cette double dépendance de la presse étend le royaume de la pensée conforme.
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Royaume de la pensée conforme… Mais je crois bien malheureusement comme partout. Les diverses composantes de la société participent à ce « formatage ». Dès à l’Ecole les anticonformistes sont banis. S’ils ne rentrent pas dans le système dégagé et imposé par l’Education Nationale, ils sont mis à l’écart et la chance de réussite est infime. C’est un tout autre débat, je ne monopoliserai donc pas l’espace d’expression libre, mais c’est je pense à l’école que se joue beaucoup de choses.
Quant à l’avenir de la presse écrite, je ne me fais guère d’illusion.
Après avoir planché sur Philippe Egalité, j’aurais pu m’attendre à ce que tu en fasses une sur Mirabeau, ou quelqu’un d’autre au choix de plus approprié; c’était l’occasion, non!
Je me souviens avoir entendu JLM à Quimper il y a quelques années, invité par le PS. Ce fut un ramassis de jacobinisme de la plus haute volée. Certes le personnage est un orateur talentueux, on sent l’analyse étudiée, et les mots pour le dire viennent aisément… L’impression est plutôt fin XIXe, IIIe république. Et ça continue, il me semble.
Mais pour pousser un peu plus dans le sillon de l’argonaute, et compte tenu de ce que je constate depuis des années; je voudrais d’abord appliquer la réflexion du conformisme à la plupart des élus du PS. Ceci dit de la base au sommet. La base, ce sont présentement les futures municipales; je les vois déjà s’avancer les futurs impétrants; et qui; s’ils sont élus, ne resteront au PS comme la plupart que le temps de leur mandat(s). Je les compte sur les doigts d’une main ceux qui restent militer au delà.
Pour ce soir, je ne vais m’avancer plus dans la carrière, mais si ça vous intéresse…