Hier à l’Assemblée, le ministre des collectivités, Brice Hortefeux a accusé les « conseils régionaux depuis 2004, d’avoir constituer une épargne de précaution, de ponctionner de deux milliards le pouvoir d’achat des Français ». On notera d’ailleurs que le compte rendu analytique parle « des conseils généraux »!
Une telle accusation n’est pas nouvelle, j’avais déjà lors de la dernière séance du conseil régional répondu à la droite bretonne sur le même sujet. L’UMP cherche en fait un bouc émissaire pour tenter de justifier la vie chère car il sait que son bilan dans ce domaine est calamiteux. Mais le caractère excessif de l’attaque masque mal la réalité.
Oui la fiscalité locale augmente mais uniquement parce que les collectivités sont confrontées à une politique globale de démantèlement menée par l’Etat, qui se caractérise par les transferts de charges, l’attribution de ressources insuffisantes et peu dynamiques, le non respect par le gouvernement de ses engagements contractuels et sa remise en cause de politiques jugées indispensables par nos concitoyens.
Ainsi pour la Bretagne, alors qu’elle se trouve devant des investissements aussi massifs que ceux qu’exige notre projet ferroviaire, son potentiel est si faible que nous n’avons pas eu d’autres choix sauf à renoncer à notre objectif de mettre Quimper et Brest à 3 h de Paris.
Cependant, notre stratégie financière de préparation de l’avenir implique aussi, de facto, une forte contrainte sur le niveau d’évolution des dépenses, en investissement comme en fonctionnement, qui sera sensible dès 2007 et plus encore dans les années qui suivront. En d’autres termes, nous aurons à concentrer nos efforts sur nos priorités régionales et ne pourrons répondre à toutes les sollicitations.
fin octobre, suite à l’article fraude fiscale, je disais qu’il pouvait y avoir un effet de vases communicants. Si la région augmente son budget pour faire fasse à ses dépenses, c’est ça de moins que l’état ne doit pas nous prendre. Pour le contribuable, s’il ne paie pas un euro de plus! S’il donne un euro de plus à la région, il doit donner un euro de moins à l’état.
Le problème est que le citoyen moyen, entend des choses qu’il n’est pas capable de mesurer. Ou doit être la frontière nette claire précise entre la région et l’état? N’y a-t-il pas une zône de flou trop importante?
En fait, l’état continue de ponctionner sans redistribuer financièrement les charges qu’il impose; si je comprends bien. Si la région est obligée d’augmenter ses impôts, l’état doit donc diminuer les siens d’autant. Ou alors l’état s’enrichit, mais comment se fait-il que la dette augmente?
S’il y a des politiques que nous jugeons indispensables, il faut qu’on se donne les moyens de se les payer! On fait confiance à nos élus régionaux, et à toi en particulier. On mangera un peu plus longtemps du lard et des patates…
L’état n’a qu’à s’occuper de ses prisons, ce qu’il ne fait pas non plus.