L’édition reprend le commerce des chrysanthèmes. C’est le dixième anniversaire de la mort de Jean Edern Hallier, tombé de vélo à 60 ans le 12 janvier 2007 dans une rue de Deauville et trois livres viennent de paraître sur lui.
Je n’en lirai aucun même si son lien avec la région de Quimper est inscrit dans son prénom… Le personnage ne me plaisait pas. Sa mégalomanie, son sentimentalisme exacerbé lui avait fait oublier ce que la culture classique lui avait sans doute enseigné : la distance. Pourtant si Retz avait eu Mazarin, Chateaubriand Bonaparte, Hallier avait eu Mitterrand, ce qui convenons-en offrait des possibilités…
Tour à tour écrivain, polémiste, journaliste et éditeur, il incarne pour moi l’histoire d’un désastre intellectuel. Ses derniers vrais livres furent publiés en 1980 (Fin de siècle) et 1982 (Bréviaire pour une jeunesse déracinée). Par la suite, ce Saint Simon du trottoir s’obstina à ne pas quitter les caniveaux traquant les petits secrets présidentiels.
En définitive, il reste pour notre mémoire un auteur non dépourvu de talent notamment dans sa facilité à cueillir au vol les formules et les idées qui volaient dans l’air du temps. Mais il lui manqua la grâce après laquelle il courut toute sa vie, celle qui lui aurait permis d’écrire un chef-d’œuvre.
Jean Edern une figure « germano-pratine » dont les provocations et les histoires n’ont que fort peu quitté ce petit territoire rive gauche !
JP
Sant Edern, pedet evit omp! et ne nous obligez pas à lire cet aliéné.
Ce matin au marché, j’ai fait le tour de ceux qui auraient pu avoir connaissance de cet individu, je n’ai trouvé personne. La france qui travaille, qui souffre, qui ahane n’a que faire des farces de celui qui se vautrait dans le marigot.
Un détail: en 81, il avait fomenté l’idée avec l’appui de cercles parisiens et soit disant de F. Mitterrand d’être présenté dans une circonscription du finistère; mais l’affaire fit long feu.
Je m’étonne que JJ nous en ait fait un papier.
…………………………. ……… Prendre le temps d’écrire un article sur qq un qu’on aime a priori pas interroge sur les motivations …. Pourquoi ce besoin d’en parler ?
D’autre part les mots peuvent être blessant ! les aliénés sont respectacles …. notre humaine condition fait que chacun d’entre nous peut un jour selon les circonstances de la vie …. devenir un de » ceux là « !!!
Chacun d’entre nous est je l’espère avant tout un sujet avec sa singularité … ou bien y a t il d’un côté : les bons les gentils les intelligents ceux qui savent comment les autres doivent faire… et les autres ? la racaille ? les aliénés ….. le binaire, le clivage rassure sans doute sur cet autre qui n’est pas moi et que je ne deviendrai jamais !!!!!!
En fait mimie, dans mon esprit, il y avait un jeu de mot pas forcément spirituel: Hallier né (aliéné). J’ai mis la chose à l’envers. JJ dit fou hallier
Mais, j’ignore aussi « germano-pratine ». En particulier pratine?
Si on se rapporte à l’entre deux guerres, on en écrivait de pires; notre langage est-il devenu tellement lisse, qu’on ne peut plus se permettre la moindre avanie? Effet télé?
Je n’ai pas le sentiment qu’il ait contribué à améliorer notre humanité; pourtant V. Hugo a dit » celui qui vient au monde pour ne rien troubler, ne mérite ni égard ni patience ». Que la paix s’installe.
Réaction de JJU :
Noël, l’expression « germanopratine » désigne les habitants de cette république particulière qui vit à St Germain des Prés… Tout ce petit monde qui aime à se retrouver le jour dans les grands cafés et la nuit dans les caves à musique.
J’ai pas lu Edern mais j’ai aimé son cirque télévisuel qui tranchait avec les spécialistes de la brosse à reluire. Mais « ce Saint Simon du trottoir s’obstina à ne pas quitter les caniveaux traquant les petits secrets présidentiels » est un peu fort
On a les Saint Simon que l’on mérite et jJe trouve que les héritiers de Mitterand sont aussi mesquin que lui.
Triste Monde Tragique