Après-midi dans la ferme d’Alain Jacob à Kerfeunteun (Quimper) sur l’invitation de Joëlle Huon, tête de liste de la confédération paysanne pour les élections à la Chambre d’Agriculture. Alain est installé depuis 32 ans et produit 1 400 porcs par an Label Rouge en élevant 60 truies et selon ses propos « il en a toujours tiré un bon revenu ».
Il incarne bien le message de son syndicat dans ce renouvellement consulaire. Face à l’agriculture de dimension industrielle que souhaite favoriser la loi d’orientation agricole de 2006 qui aboutit à la disparition rapide d’un grand nombre d’agriculteurs, il est le type même du paysan indépendant, maître de son exploitation.
Leur message en faveur de l’installation de jeunes agriculteurs et donc de défense de l’emploi paysan résonne avec une force particulière quand on apprend que durant le mandat de René Quéméré (1995-2001), la moyenne était de 190/200 par an, alors que depuis que la FDSEA a reconquis la chambre d’agriculture, celle-ci n’aide plus qu’environ 130 installations par an…
J’ai été aussi sensible à l’énergie de Joëlle Huon, qui incarne une indéniable envie de mouvement dans le monde agricole. Présentant son programme avec clarté et précision, elle tranche avantageusement avec les élus de la majorité actuelle de la Chambre que je côtoie au sein du conseil régional qui siègent, comme Françoise Louarn, sur les bancs de l’UMP.
Bon courage à Joëlle Huon et à ses collistiers pour faire changer la Chambre. Souhaitons que de nombreux d’agriculteurs soient sensibles à leur message.
Ne faut-il pas évoluer avec son temps? ! Un agriculteur ne vit plus avec 3 vaches, 4 cochons et 5 poules dans une ferme !
De plus, toutes les normes européennes vont dans le même sens de cette loi de 2006. Le jour ou la PAC disparaîtra ou sera fortement réamménagée et que l’on aurra laissé plusieurs « petits agruculteurs » s’installer ; alors là ce sera un désastre et en premier lieu pour eux-mêmes.
Une Agriculture « raisonnée » est indiscutablement necessaire, mais une agriculture réactionnaire d’avant guerre avec Confédération Paysanne,…soyons un peu sérieux !
En quoi est-il réactionnaire de vouloir des produits de qualité cultivés ou élevés dans le respect de l’environnement ?
Il est bien évident qu’il ne faut pas que des petits paysans, sinon il y aun risque économique, comme il ne faut pas que des gros, sinon il y a un risque de concentration et d’agrobusiness.
Rien n’est tout blanc ou tout noir, mais il me semble que la liste menée par Joëlle Huon le sait et est plus nuancée que d’autres listes concurrentes. Ces dernières parlent souvent de dialogue avec la société, mais passent leur temps au court de cette campagne, à faire croire aux agriculteurs qu’ils sont assiégés par des citadins qui ne les aiment pas et des élus qui les détestent. Tout cela est faux !
Rétablissons la nuance dans le débat agricole, il y a une place pour tous et du respect pour chacun. Encore faut-il qu’il en soit de même pour les aides agricoles et qu’elles n’aillent pas dans une seule direction…
« En quoi est-il réactionnaire de vouloir des produits de qualité cultivés ou élevés dans le respect de l’environnement ? » = c’est cela l’agriculture raisonnée…
Je suis un consommateur citadin,arrière petit fils de paysans!
L’agriculture bio est-elle raisonnée?
L’agriculture raisonnée est-elle raisonnable?
De quand date l’introduction « raisonnée » dans l’agriculture?
Vous n’avez pas l’impression qu’à force de raisonner, vous ayez simplement voulu tailler des croupières à la « bio », qui commençait à prendre un peu des parts de marché?
L’agriculture raisonnée peut-elle fabriquer des produits malsains pour la santé de l’homme? Je pense par exemple au distilbène qu’il a bien fallut un jour interdire; quel recul avez-vous?
Je crois que Noël a raison sur la place de l’agriculture raisonnée par rapport à la bio.
Par contre, oui, il y a de la place aussi pour une agriculture durable, soucieuse de l’environnement, des territoires. Cette agriculture est celle des labels et des signes de qualité.
Il ne faut pas oublier aussi jean-Jacques que l’agriculture doit encore pouvoir créer des emplois salarié, et donc des exploitations de taille suffisante sont indispensable, même si je pense aussi qu’elles ne doivent pas être le seul modèle! Le cochon et le lait doit encore faire vivre le breton tout comme le poisson!