Parité

Demain, l’Assemblée nationale va examiner en 2nd lecture un projet de loi destiné à compléter la loi sur la parité votée en juillet 2000 sous le gouvernement de Lionel Jospin.

En plus d’être très tardives, ces mesures d’adaptation ne remplissent que très partiellement l’objectif prétendument visé. Le refus par la majorité sénatoriale d’adopter quasiment tous les amendements présentés par les socialistes a achevé de transformer ce texte en coquille vide.

En effet, au sein des conseils généraux, où les femmes ne sont que 10 %, il est simplement proposé de féminiser les postes de… suppléants. L’UMP invente « la parité en viager » car seul le décès d’un conseiller général peut ouvrir à une femme l’accès aux responsabilités départementales !

De même, la droite, appuyée par le Gouvernement, a refusé de rétablir le scrutin proportionnel dans les départements élisant trois sénateurs alors que cette mesure prévue dans la loi de 2000 et supprimée par la droite en 2003, permettait d’envisager une chambre sénatoriale un peu moins exclusivement masculine.

Enfin, le Sénat a refusé d’appliquer l’augmentation des pénalités financières dès 2007, proposée pas les socialistes pour les partis ne respectant pas la parité. Il n’est pas étonnant, quand on voit les maigres ambitions affichées par l’UMP pour le scrutin de 2007, que ce Parti, qui a été le plus lourdement sanctionné depuis 2002 (- 6,41 millions d’euros pas an), se donne une large marge jusqu’en 2012 pour différer sa mise en conformité avec la loi.

Pour 2007, pour sa part, dans notre département comme dans le reste du pays, le PS respectera la loi en présentant 50 % de femmes aux élections législatives.