Je lis que parce que Georges Frêche vient de « se mettre en congé du PS », ce dernier « pourrait en rester là ». Si tel était le cas, je ferais parti des mécontents.
Qu’on se rappelle l’accumulation des faits. Le 23 février 2006, il s’en était pris à des harkis « Vous êtes des sous-hommes, vous n’avez aucun honneur !» Devant le tollé, il avait présenté des excuses. Mais elles furent jugées insuffisantes et, le 28 février, il était suspendu du bureau national du PS. Puis le vendredi 19 mai, la commission des conflits du PS décidait de le suspendre de toutes ses responsabilités au sein du parti pour une durée de deux ans.
Mais le 14 novembre, il récidivait en s’indignant que l’équipe de France de football compte «neuf blacks sur onze» joueurs alors que «la normalité serait qu’il y en ait trois ou quatre». Et d’asséner: «J’ai honte pour mon pays! ». Deux jours plus tard, lors d’une conférence de presse, il demandait aux journalistes de lui «pardonner» cette «formulation fort maladroite», sans s’excuser auprès des personnes injuriées.
Face à la bronca de nombreux socialistes dont beaucoup réclamaient, comme moi, son expulsion de notre parti, François Hollande saisissait à nouveau notre commission des conflits. Celle-ci doit se réunir le 27 janvier prochain.
Je rappelle que dans notre déclaration de principes, il est écrit « le PS affirme l’égalité de tous les citoyens et refuse toute mesure discriminatoire fondée sur le sexe, la race, les convictions philosophiques ou religieuses, les choix de vie personnels ».
Si on n’exclut pas Frêche, au-delà de l’événementiel, c’est l’essence de notre démocratie interne qui est impliquée. Ces déclarations ne sont pas dignes d’un élu de la République. Georges Frêche n’a plus rien à faire au sein d’une formation qui fait des questions de l’antiracisme l’un des fondements de son identité.
La page de wikipédia sur Georges Frêche est assez impressionnante. Même s’il n’y a que 10% de vrai, je me demande comment le PS a pu le tolérer en son sein. Une carrière politique qui commence par un flirt avec le FN en 1973 puis une alliance avec un ancien de l’OAS, Guy Montero, en 1976. 30 ans pour réagir c’est long
http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Fr%C3%AAche
100% en accord avec JJU.
Bonjour,
Dans le cas précis les paroles tout autant que les écrits sont vains ou pratiquement sans importance.
Seuls les faits comptes: le bilan de Georges frêche est là, son programme aussi (il l’a exposé sur France trois pendant 50 minutes, personne n’en parle, c’est bien dommage).
Aucun autre candidat ne me paraît en mesure de faire aussi bien.
Cordialement,
A. RIB
Ou dit autrement « la fin justifie les moyens »… La politique est avant tout une affaire de valeurs et de principes..
D’accord avec toi JM… C’est la raison pour laquelle je redis (je l’ai publié sur mon blog) qu’il fallait dans ce cas ne pas faire liste avec lui dès le départ… et pas pour cette phrase moins grave à mon avis que les précédentes… L’affaire de valeurs s’est transformée en bataille de boutiquiers en ne réagissant que maintenant !
D’accord avec toi Stéphane, je faisais en effet parti des camarades (ce qui n’était d’ailleurs pas le cas de toutes et tous…) qui demandent depuis longtemps que l’on oublie ce baron « pas très socialiste ». L’exclusion fut une première étape essentielle. Et, je ne suis pas systématiquement et aveuglément d’accord avec la direction, y compris en ayant fait campagne interne pour celle-ci, c’est la chance de la liberté démocratique qui appartient à chacun d’entre nous.
Je pense donc en effet que nous aurions du oublier cet individu depuis déjà longtemps…Mais je conclurai sur un autre dicton, « mieux vaut tard que jamais », et qu’elles qu’en soient les conséquences.