Dans mes petits plaisirs personnels figurent une attention à la mode. Je ne pense pas comme Platon que le corps soit une cage ! Je la regarde comme un enfant peut être fasciné par un ciel étoilé en été. Tellement étranger à sa réalité mais intéressé par sa brillance. Ne pouvant évidemment acheter ce qui s’y crée, je la consomme donc à la télé ou dans les journaux.
Alors qu’à Paris, se déroulaient les défilés haute couture « printemps été », à Milan s’exposait la mode « homme » « automne hiver 2008 ». Et visiblement, une nouvelle génération de stylistes s’attache à moderniser les classiques masculins. Cela se constate rien qu’aux choix des mannequins dont le physique et les mensurations correspondent plus à l’homme de la rue.
Jusqu’à présent les hommes avaient le choix entre des vêtements basiques et des silhouettes extraordinaires de créateurs qui considéraient la mode comme de l’art plastique. Du coup, il y avait un énorme fossé entre ce qui défilait sur les podiums et l’habillement dans la rue.
Je crois voir arriver de jeunes talents comme Alessandro Dell’acqua (photo) plus subtils, qui choisissent la mode masculine et à l’inverse de leurs prédécesseurs qui s’y refugièrent car leur sage créativité ne leur permettaient pas d’entamer une carrière dans la mode féminine. Ils n’en sont que plus prometteurs.
La haute couture est au vêtement ce que le classique est à la musique, le moyen pour les classes dominantes de se distinguer du commun des mortels et ils sont nombreux ces communs à baver devant leur télé en espérant un jour profiter de toutes ces richesses et d’écraser les autres. Cycle infernal ! Il doit bien exister des sociétés qui n’ont pas eu ou qui n’ont pas ce genre de comportement ? Nous ne les connaissons peut-être pas car ces sociétés non pas d’histoire sinon il faut se rendre à l’évidence : Triste Monde Tragique
Réaction de JJU :
« Baver », « écraser », »profiter », quel vocabulaire pour un sujet somme toute si futile… Pourquoi voir ainsi toute activité humaine à travers le prisme de la lutte de classe ? N’a-t-on pas tout simplement le droit d’admirer le talent des hommes, leur imagination à travailler les matières, leur souci du beau, leur envie d’inventer ? Du coup, je n’ose pas évoquer les emplois qui ne se délocalisent pas, la valeur ajoutée… De crainte d’être assimilé avec les lectrices de « Elle » et de « vogue » aux Maîtres des forges…
La mode pour 2007, celle qui crée de la richesse par le biais de l’innovation, un jean, une chemise et une paire de basquet, cliquez sur
http://www.apple.com/quicktime/qtv/mwsf07/
en particulier l’introduction.
« La lutte des classes » parce que l’Humanité est faite de différences, comme dans tout genre. Mais c’est vrai que l’Homme est une espèce qui sait en créer exponentiellement. La mode semble être la création du beau, le raffinement, le luxe de part son exclusivité, le dada des gens qui le peuvent dit-on. Sauf que pour moi ce n’est qu’un univers de superficialités, de convoitises et surtout de subjectivité. Chacun son opinion sur le sujet mais ne disons pas que les créateurs ont le souci du beau. « la Mode », « le Beau », s’interroger sur ces définitions relève de l’existentialisme.
Libre à chacun et à l’auteur de ce blog de se passionner pour des soi-disant inventions, alors que souvent la mode n’est qu’un éternel recommencement…
définition de l’agriculture durable de qualité et respectueuse de l’environnement (économique) ?
Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle…
Grâce au lien de Jean-Jacques, les diaporamas de tous les défilés peuvent être vus. Prime à l’originalité pour la collection de Jean-Paul Gaultier, comme souvent.
Pas portable du tout (les auréoles sont commercialisées avec les robes ?), mais d’une grande beauté.
Clin d’oeil :
http://www.lefigaro.fr/election-2007/20070128.WWW000000033_royal_sous_toutes_les_coutures.html
Je ne comprends pas trop cet engouement pour la mode, sauf à être en elle même une esthétique! Certes la recherche sur le travail de matières nouvelles qu’on installe en « pièces montées », comme font les pâtissiers; l’art pour l’art; mais je suis toujours exaspéré du déhanchement et de cette espèce de pas de sauterelle des mannequins; et proutt… ma chère.
Il est non moins vrai que depuis toujours et dans tous les domaines, on a pu distinguer l’original, l’oeuvre, l’adresse, la grâce et la beauté, les saveurs et les bons goûts, les plaisirs de tous les sens, parfois jusqu’à la bêtise.
La mode participe de cette exubérance de la flatterie et je crois quelquefois jusqu’au ridicule.
Attention aux excès, surtout pas de sourate du coran brodée sur les robes, c’est interdit; pas de fatwa ,mais on a bien failli un jour.
Heureusement que notre Ségolène n’est pas tombée dans le panneau! Elle est coiffée simplement sans recherche de chignon (ça de moins à crêper) ou de bibi, et malgré ce que j’ai lu ici, elle est habillée sobrement comme n’importe quelle secrétaire de bureau; la classe moyenne quoi, n’est- ce pas ce qui fait son charme et sa classe (je comprends F. Hollande).
Nous nous retrouvons bien, nous les gens du peuple, qui ne portent pas tous les jours des cravates différentes, dans cette simplicité moderne, ce n’est plus le chapeau ou le canotier qui nous distingue mais ce qu’il y a dessous.
Vos étudiantes lisent aussi bien Margueritte Duras que Elle, Mr Urvoas.
Que répondez vous à cette surenchère médiatique autour de l’association thématique anoréxie / mode?
En espérant une réponse,
A bientôt, ici ou là…
Réaction de JJU :
Ce sera ici ! Cette question m’intéresse comme parent, enseignant et consommateur. Evidemment ce n’est pas la mode qui crée l’anorexie. Mais parce que les mannequins peuvent représenter une forme d’image en miroir, il était nécessaire de taper du poing sur la table et de cesser de valoriser celles qui ont une maigreur excessive. C’est tout simplement poser une limite au plan social. Je sais bien que les agences de mannequin et les couturiers sont, pour la plupart, allergiques à toute réglementation mais justement…
Ne pensez-vous pas que cette association mode/anorexie ne reste qu’un débat de façade, de surface? Cette combinaison est selon moi abhérante. Elle revient à associer un mal psychologique profond à un loisir créatif. Je trouve malheureux d’associer aussi superficiellement la mode à la réalité et la profondeur des maux de l’anorexie et la boulimie. En cela tout ne réside pas en un aspect physique, ou pire en un nombre, l’ « IMC » comme on dit. Cela va bien au-delà. Ces restrictions sont une fausse réponse, hypocrite très certainement aussi, à ce problème qui est aujourd’hui un problème de santé publique. 1 femme sur 5 connaît les ravages de l’anorexie-boulimie, les troubles alimentaires.
De plus, en se voulant être de la prévention, cette surenchère se rabaisse à une promotion de l’anorexie et de la maigreur. Je pense réellement que la mode, les défilés, et tout ce brouhaha n’a rien à voir avec la propagation de malades. Que si influence il y a elle ne peut être que par lien directe TCA donnent TCA.
Reverser de l’argent aux hopitaux, en douce, à la limite. Mais dire « ne deviens pas anorexique » n’a jamais empeché quiconque de devenir anorexique. Au contraire. Depuis qu’on ne parle plus de personnalité histrionniques il y a comme par hasard plus d’hystérique. Il y a quelques anorexiques. On parle d’anorexie. Il y a BEAUCOUP d’anorexie.
Et puis quelle hyprocrisie aussi de ne parler que de l’anorexie et cacher la boulimie. Simplement parce que l’anorexie est plus fascinante. C’est fascinant quelqu’un qui ne mange pas, quelqu’un qui arrive à ne pas faire ce que tout le monde nécéssite pour vivre.
On a besoin de se faire du mal. On attend juste le mode d’emploi.
Merci les campagnes.