Plier pas rompre

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roseau.jpgConfucius prévenait qu’une « une petite impatience peut ruiner un grand projet ». Découvrant tous les quotidiens que je n’avais pas eu le temps de parcourir dans la semaine, je pense à cette phrase en lisant l’agacement des éditorialistes.

Comment la campagne ne suit pas le rythme qu’ils aimeraient ? Comment Ségolène Royal refuse de se plier à leurs injonctions et persévère dans sa volonté de conduire jusqu’au bout la phase des débats participatifs ? Et qu’écriraient-ils si notre candidate changeait le tempo qu’elle s’est choisie ? Qu’elle cède à la panique ?

Alors évidemment, le bocal médiatique s’emballe et s’auto-intoxique, ravi de constater que les sondages fléchissent ! Là encore, comment croire que de passer de 33 % d’intention de vote dans le dernier SOFRES à 31 % traduise une vague de fond alors même que l’on est dans l’épaisseur de la trop souvent oubliée marge d’erreur ? Il suffit d’écouter autour de soi pour comprendre que la cristallisation des électorats est encore extrêmement faible

Le seul chiffre vraiment intéressant, c’est la proportion de personnes interrogées, certaines d’aller voter mais n’exprimant pas d’intention de vote, qui se situe aujourd’hui à 13% pour le premier tour et à 18% pour le second tour, soit une baisse d’environ 10 points par rapport à janvier 2002, signe de l’intérêt que suscite ce prochain scrutin

Pour le reste, que nos journalistes parisiens relisent la Fontaine, « le chêne et le roseau » ou « le lièvre et la tortue ».

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5 réponses à Plier pas rompre

  1. Stéphane dit :

    Tout à fait d’accord avec cette analyse sur l’agacement de la bulle médiatique et sur l’utilisation qui est faite des sondages . Cette même bulle qui en janvier 1995, au regard des sondages, s’interrogeait sur l’opportunité de la candidature de Jacques Chirac. Pour un peu, certains éditorialistes ou journalistes politiques auraient été jusqu’ à proposer de ne pas organiser d’élection tant celle de Balladur était évidente…

    Par contre, j’ai une interrogation plus technique sur ces sondages. Prennent ils en compte dans les fameux » panels » les nouveaux inscrits ?

    Réaction de JJU :

    Je ne suis pas un spécialiste mais il me semble que par essence, la méthode des sondages repose sur l’interrogation d’un groupe de personnes dont les caractéristiques sont les plus proches possibles de celles de la population étudiée, ce qu’ils appellent un « échantillon représentatif ». Cela ne porte donc pas stricto sensu sur les inscrits et donc pas sur la vague des nouveaux…

  2. un argonaute dit :

    A lire par tous : « les moutons de panel » contre les sondages, de Francis Szpiner et Bruno Seznec. Indispensable.

  3. momo dit :

    le bon stratege est si subtil qu il n’a plus de forme visible. le bon stratege est si discret qu il en est inaudible. ainsi il se rend maitre du destin de l ennemi sun tse

  4. René dit :

    Confucius, La Fontaine… la fatigue des débats participatifs se ferait-elle ressentir. La citation d’auteurs est le moyen de s’éviter une longue démonstration mais bien sûr il est indispensable aujourd’hui avec internet de vérifier ses sources car n’importe quel ignare, comme moi, peut vérifier l’exactitude de cette citation. La citation de Confucius a été utilisée ailleurs mais là se pose la question de la confiance que nous pouvons avoir pour internet car si nous la retrouvons plusieurs fois, est-elle pour autant vraie ? N’a-t-elle pas par le miracle d’internet été propulsée au rang de citation par le copier-coller de site en site
    Copier-coller ? N’y a-t-il pas un jaloux qui aurait reprocher à Mme Royal cette pratique ? Un idiot car nous ne faisons qu’emprunter pour notre bonheur et notre malheur à nos ancêtres tout ce que nous connaissons à part quelques individus qui ont dans leur vie une ou deux idées géniales comme les sondages, la bicyclette ou la bombe atomique,

  5. momo dit :

    plutot que de parler sondages! de panels! csp! parlons de faits qui valent mieux que de longs discours et notamment des 10 dates cles du progres social : 1945 creation des comites d entreprises et de la securite sociale 1950 creation du smig remplace par le smic en 1970 1956 octroi d une troisieme semaine de conges payes 1958 le patronat et les syndicats creent l assurance chomage 1965 quatrieme semaine de conges payes 1967 creation de la participation 1968 passage a la semaine de 40 heures 1971 syndicats et patronat organisent la formation professionnelle 1982cinquieme semaine de conges payes retraite a 60 ans 2000 35h de travail hebdomadaire et depuis?????? JE VOUS ECOUTE

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