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Archives mensuelles : février 2007
Papys de la pub
Ils ont été de (presque) toutes les campagnes. L’un pour la droite et l’autre pour la gauche. Tous les deux bronzés, le crâne dégarni et chacun défendant son camp.
Jacques Séguéla, l’inventeur de « la force tranquille », qui ouvrit les portes de l’Elysée à Mitterrand, et Thierry Saussez, qui a conseillé Chirac, Juppé, Balladur et Sarkozy. Ils viennent de cosigner cet ouvrage qui relate les campagnes à l’élection présidentielle depuis 1965, date de la première désignation du chef de l’Etat au suffrage universel.
C’est évidemment le bon moment pour le lire et y découvrir anecdotes, coups, recettes et bides qui conduisirent les uns à la fonction suprême et les autres à l’exil politique, temporaire ou définitif, selon les cas.
On revit donc la mise en ballotage inattendue de de Gaulle en 1965, l’élection de Georges Pompidou après la tourmente de Mai 68, la remontée spectaculaire de Jacques Chirac en 1995 ou l’échec cuisant de Lionel Jospin il y a cinq ans pour lequel Séguéla avoue avoir imaginé une mauvaise affiche « Présider autrement », c’était une affiche pour le deuxième tour….
A déguster au milieu d’une campagne dans un pays qui a interdit la publicité politique et qui, de fait, a donc confié un pouvoir exorbitant aux médias. Et puis, si leur joute vous intéresse, vous pouvez les retrouver sur un site qu’ils viennent d’ouvrir.
Où est Sarko ?
Passe encore que l’on ne croise jamais un militant de l’UMP sur les marchés, ce qui surprend si l’on accepte de croire Allain Le Roux, le délégué de la circonscription de Quimper qui revendique 450 adhérents. Admettons que les affiches finissent par apparaître sur nos panneaux dès que la mairie les aura installés. Mais le candidat lui-même que fait-il ?
Il y a quelques semaines, difficile de lui échapper. Il était partout et multipliait frénétiquement les propositions cherchant à brouiller les pistes et à nous faire croire qu’après 30 ans passés dans la vie politique, il était un homme neuf.
Evidemment, ce sarko-show était d’abord une arme de dissimulation massive car celui qui ne cesse de prétendre vouloir « être jugé sur les résultats » n’a pas son pareil pour masquer les piètres bilans de son action. Ceux d’un médiocre ministre de l’Economie ou ceux d’un ministre de l’Intérieur survolté mais peu efficace puisque les violences faites aux personnes n’ont cessé d’augmenter en dépit de ses communiqués triomphants.
Mais depuis plusieurs jours, plus rien. Ou plus exactement, nous n’entendons plus rien sur les médias. Il change son équipe de campagne pour mettre fin aux guerres intestines ? Pas un mot ou presque. Il est contraint de ne rester que ¾ d’heure dans une cité populaire de Perpignan ? Qui le sait ? Il se contredit sur la police de proximité ? Personne ne le relève. Il chute de 5 points dans un sondage CSA, et le Figaro titre qu’il « prend le large » parce qu’au deuxième tour il continue à l’emporter…
Cela sert de tutoyer la plupart des patrons des médias.
Transfert de souveraineté
Reprise des cours à l’université et nécessité pour les étudiants de suivre l’actualité. En effet, le jeudi 8 février, par une décision, le Conseil d’Etat vient de renoncer à contrôler la constitutionnalité des textes français de source européenne.
Il est désormais admis par les grandes juridictions françaises, – Conseil d’Etat mais aussi Conseil Constitutionnel et Cour de Cassation – ainsi que par la plupart des cours suprêmes des Etats membres de l’Union Européenne, que les traités internationaux, et notamment les traités communautaires, ont une autorité supérieure à celles des lois, mais inférieure à celle de la Constitution, qui reste la norme suprême de l’ordre juridique interne.
Cette décision consacre donc la primauté du droit européen sur le droit national organisant de ce fait un nouveau transfert de souveraineté française. Il bénéficie, qu’il soit direct ou dérivé, désormais d’une immunité constitutionnelle. Le Conseil d’Etat et le Conseil Constitutionnel ont pris acte de l’impossibilité de s’opposer à une loi ou à un décret qui serait pris en application d’un texte communautaire, quand bien même, il pourrait sembler contraire à notre constitution.
Les spécialistes se demanderont la part qui va rester aux juges français maintenant en matière de contrôle de constitutionnalité. Et de fait, ce qui est en jeu, c’est la réorganisation des systèmes juridiques nationaux et leur articulation avec la Cour de Justice des Communautés Européennes. Cette dernière, n’en doutons pas, à vocation à devenir une Cour Suprême fédérale à l’américaine…
Je crois que je l’aime
C’est assez difficile de parler de cette jolie comédie romantique que je viens de voir – sur le conseil de ma fille – car il ne se passe rien sauf des humeurs, des sentiments, des disputes, des espoirs, des trahisons, des situations de gags… Et c’est ce qui fait son charme.
L’intrigue et la construction du récit ont l’air classiques mais pourtant le film fonctionne bien mieux que beaucoup d’autres grâce à la qualité des dialogues, au jeu pétillant des acteurs et la simplicité intelligente du réalisateur qui a choisi d’alléger pas mal de situations qui auraient pu être lourdes, voire de couper des scènes avant de lasser.
C’est une histoire toute simple… d’un amour tout simple – celui qui vous tombe dessus comme ça, un beau jour de printemps ou d’automne, sans raison apparente. Celui, aussi, qui nous renvoie à nos années plus jeunes mais qui nous rappelle qu’il n’y a pas d’âge pour aimer et se laisser aimer.
Certes, la première demi-heure est un peu longue, mais ensuite le couple Bonnaire/Lindon fonctionne, elle et son sourire ensoleillé, lui et sa gaucherie désarmante. Sans doute, le réalisateur abuse un peu des nouvelles technologies au point que les téléphones mobiles sonnent autant que dans «24h chrono», c’est dire… Mais vous avez avec « Je crois que je l’aime » un film de qualité digne de Pretty Woman ou de Notting Hill.
Nominations au Conseil
Les nouvelles nominations au Conseil constitutionnel, dont celle de Jean Louis Debré, ont classiquement suscité des protestations stigmatisant « le fait du prince ». Je ne partage pas ces critiques.
D’abord parce qu’un bref regard au-delà de nos frontières indique que la désignation des magistrats exerçant une fonction de justice constitutionnelle est toujours placée entre les mains des autorités politiques qu’elles soient exécutives, délibérantes voire judiciaires.
Ainsi la Cour Suprême est composée par le Président des Etats-Unis. En RFA, les 16 juges sont élus soit par le Bundestag, soit par le Bundesrat. En Espagne, 4 membres du tribunal constitutionnel sont désignés par le Congrès des députés, 4 par le Sénat, 2 par le gouvernement et 2 par le conseil général judiciaire. Et au Portugal, le parlement élit 12 juges lesquels en cooptent 3 autres…
Ensuite, parce que le contrôle de constitutionnalité est nécessairement politique dès lors qu’il ne se limite pas au contrôle de la régularité externe de la loi. Quoi qu’en disent les juristes positivistes les plus orthodoxes. Et que cela n’a pas empêché le Conseil de devenir la clé de voûte de l’Etat de droit en France en assurant la suprématie de la Constitution et des droits fondamentaux qu’elle intègre.
Enfin car si le Président de la République et ceux des Assemblées sont libres de leur choix, l’expérience montre qu’une fois nommés, les membres du Conseil ont montré leur « un devoir d’ingratitude envers ceux qui les ont choisis », selon le mot de Robert Badinter.