Alerte orange

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warning.gifJury de Licence 1 pour le premier semestre, ce qui n’est jamais une sinécure. En dépit de ce que Socrate affirmait « une vie sans examen ne vaut pas la peine d’être vécue », les épreuves de droit sont souvent pour les étudiants des épreuves tout court. Et les notes obtenues confirment généralement ce constat.

Niveau intellectuel insuffisant pour aborder l’enseignement supérieur ? Manque de travail ? Mauvaise maîtrise de la langue française qu’il s’agisse de l’orthographe ou du style ? Ces facteurs expliquent sans doute pour beaucoup les échecs relevés chaque année pour notre première réunion.

Ainsi à Brest, le taux de réussite est de 36.9 % pour les 317 étudiants inscrits et de 44.32 % sur la base des 264 étudiants ayant passé les examens. A Quimper, le résultat est pire avec 22.76 % sur les 123 inscrits et 28.57 % pour les 98 présents.

Comme tous les ans, je ne doute pas que ces chiffres quand ils seront connus (uniquement sur les ENT et par courrier, inutile de déranger les secrétariats), sonneront comme un avertissement pour tous ceux qui pensent qu’assister aux cours suffit pour réussir.

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9 réponses à Alerte orange

  1. René dit :

    Socrate ? C’est pas encore un de ces ex-nouveaux intellectuels qui soutient Sarko ?
    Je ne comprend pas que ce Socrate ne vous ait pas expliqué que ces mauvais résultats n’ont rien à voir avec l’orthographe ou le style mais qu’il est inscrit dans les gènes des examinateurs. SM quand tu nous tiens.

  2. Rodolphe dit :

    L’année universitaire ne serait-elle pas non plus à revoir ? En effet, des semestres de douze semaines, cela peut paraître un peu court. Du moins est-ce là l’opinion d’un bon nombre d’étudiants. Serait-il envisageable de penser à des années universitaires allant de septembre à juin ? L’inconvénient serait peut-être que les prof et maîtres de conf ne pourraient pas disposer du temps nécessaire pour le recherche.
    Qu’en pense le maître de conf ?

  3. David dit :

    Je te trouve un peu dur quand même… Il faut dire que les études juridiques sont relativement difficiles et le premier semestre de la licence de droit est une sacrée épreuve pour celles et ceux qui sortent du lycée (acquérir la méthode, l’esprit juridique et les connaissances !). Mais c’est la spécificité de la matière, cela ne vient pas d’un quelconque esprit sadique du corps enseignant…

    Quant aux étudiants, courage, patience et persévérance : c’est encore plus dur la 2ème année.

  4. mattias goasdoué dit :

    Le résultat at-il été meilleur pour les L2? En tous cas pas pour moi, j’ai gagné un séjour aux repêches, je suis déçu de ma note d’IPC, matière que j’avais révisé assidument, mais je n’ai pas à la repasser fort heureusement !
    J’espère faire bien mieux au second semestre !

    Cordialement.

    Réaction de JJU :

    Je ne connais pas les résultats de L2 car je ne suis pas membre du jury. Désolé pour votre note d’IPC mais reconnaissez moi le mérite de vous avoir souvent dit en cours que le seul travail basé sur la mémorisation ne suffisait pas toujours… Et puis, vous savez bien les profs sont par essence injustes !!! Cordialement à vous.

  5. Jean dit :

    Les résultats de la faculté de Brest, et ceux de la faculté de Quimper (pour ne citer qu’eux) sont révélateurs de ce qu’est l’université en France. Pourquoi gaspiller de l’énergie à essayer d’enseigner le Droit à des jeunes démotivés et ne s’intéressant pas à leur avenir ?
    Pour éviter un tel gaspillage la faculté devrait instaurer un mode de sélection, ou, si le milieu est trop réticent ou que cette proposition ne convainc pas, un contrôle plus régulier doit absolument être instauré… Attendre la fin Janvier pour que les étudiants soient notés, c’est totalement périmé comme méthode, convenez-en. J’adhère personnellement à des idées plus à droite, mais je trouve certaines positions néanmoins pertinentes. Le parti socialiste doit mettre à profit son audience dans le milieu universitaire pour faire admettre de telles propositions. Regardez simplement le système des prépas: sélection, éjection (volontaire la plupart du temps) et au bout : la réussite. L’éjection n’est pas considérée comme un échec mais comme un mûrissement. Pourquoi devrait-il en être autrement à la fac ?

    Merci d’avoir pris la peine de lire ces quelques lignes.

  6. mattias goasdoué dit :

    En réponse à Jean, des contrôles sont effectués toute l’année, en cours de TD, certe, pas pour toutes les matières, mais pour celles dites fondamentales. L’exemple de la prépa est bien choisi, même si beaucoup, nottament en prépa littéraire, à défaut d’avoir accédé à science-po, se retrouvent à la fac!
    Ensuite, pour M. Urovoas, je ne remet pas en cause ma note d’IPC, loin de là ma pensée, elle n’est d’ailleurs pas si catastrophique (10), mais j’avais pourtant eu l’impression d’avoir fait ce qu’il fallait, avec une petite intro sur chaque question, et tout de même un minimum de réflexion dans le développement. Mais vous avez raison, les profs sont par nature injustes ;) .
    Pour finir, il est vrai que cette année, les résultats sont catastrophiques en 1ère année, mais pour preuve que la situation n’est pas désespérée, l’année dernière, ma promo de 1ère année s’était bien débrouillée à ce 1er semestre !

  7. Gaël dit :

    La prépa….Ah la prépa..! Cette école ou l’on nous apprend la meilleure technique pour ingurgiter des connaissances et les recracher à la perfection. Bourrage de crâne, et infantilisation majeure des élèves sont les maitres mots. La fac qui est tant décriée, ne fait pas, il est vrai de sélection à l’entrée. C’est un lieu d’apprentissage, le but est de voir ce qui a été acquis quand on en sort et pas quand on y entre. C’est ce qui fait son intérêt pédagogique et social. Comme le disent souvent les profs: « apprendre par coeur ne sert à rien , il faut comprendre d’abord ». En permettant aux jeunes de s’autogérer, l’université fait une selection, permet aux étudiants de murir et facilite la compréhension de la société qui les entoure.
    Souvent on fait l’éloge de la prépa pour les pseudos réussites qu’elle forme. Cependant on peut s’interroger sur quel genre de réussite elle permet: simple réussite sociale ou réussite morale et citoyenne?

  8. noël dit :

    Gaël pose surement les problèmes de fond… Il me semble fort peu débattu, dans les débats participatifs en particulier; ah, on a parlé de l’école et rien sur l’enseignement supérieur; je ne veux pas faire un commentaire qui serait trop long.

    Ne rien apprendre par coeur? peut être quand même la table de multiplication, les racines de l’équation du second degré, les principales intégrales quand on en a besoin, on ne va pas tout redémontrer à chaque fois;

    Apprendre, comprendre, retenir.

  9. étudiante L2 dit :

    En réponse à Jean je tiens à préciser que la plupart d’entre
    nous sont motivés et s’intéressent plus que tout à leur avenir! d’autant plus lorsque nous sommes en 2è année (preuve que l’on s’accroche à nos études et qu’elles nous intéressent!). Quant au fait qu’il n’y ai pas de sélection pour l’entrée en faculté les résultats de partiels sont bien la preuve que la sélection est dument effectuée par la suite, mais l’éternelle comparaison de l’université aux autres écoles persistera et à vrai dire nous n’y attachons pas une grande importance… car les étudiants en fac eux aussi connaissent la « réussite » malgré l’absence de système tel qu’une prépa.Certes le système universitaire présente des défauts mais sa stigmatisation est infondée.

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