Archive pour février 2007

Nominations au Conseil

Dimanche 25 février 2007 | Publié dans Blablabla...

cc1.jpgLes nouvelles nominations au Conseil constitutionnel, dont celle de Jean Louis Debré, ont classiquement suscité des protestations stigmatisant « le fait du prince ». Je ne partage pas ces critiques.

D’abord parce qu’un bref regard au-delà de nos frontières indique que la désignation des magistrats exerçant une fonction de justice constitutionnelle est toujours placée entre les mains des autorités politiques qu’elles soient exécutives, délibérantes voire judiciaires.

Ainsi la Cour Suprême est composée par le Président des Etats-Unis. En RFA, les 16 juges sont élus soit par le Bundestag, soit par le Bundesrat.  En Espagne, 4 membres du tribunal constitutionnel sont désignés par le Congrès des députés, 4 par le Sénat, 2 par le gouvernement et 2 par le conseil général judiciaire. Et au Portugal, le parlement élit 12 juges lesquels en cooptent 3 autres…

Ensuite, parce que le contrôle de constitutionnalité est nécessairement politique dès lors qu’il ne se limite pas au contrôle de la régularité externe de la loi. Quoi qu’en disent les juristes positivistes les plus orthodoxes. Et que cela n’a pas empêché le Conseil de devenir la clé de voûte de l’Etat de droit en France en assurant la suprématie de la Constitution et des droits fondamentaux qu’elle intègre.

Enfin car si le Président de la République et ceux des Assemblées sont libres de leur choix, l’expérience montre qu’une fois nommés, les membres du Conseil ont montré leur « un devoir d’ingratitude envers ceux qui les ont choisis », selon le mot de Robert Badinter.

L’état de l’opinion (2)

Samedi 24 février 2007 | Publié dans Blablabla...


Etat de l’opinion le 23 février 2007
Vidéo envoyée par Urvoas_org
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Prodi dit Basta

Vendredi 23 février 2007 | Publié dans Blablabla... | Crédits photo : EPA

_22_prodi_EPA.jpgNeuf mois après le retour au gouvernement de Romano Prodi, l’Italie connaît à nouveau une crise politique. Cette situation était prévisible.

En raison d’une loi électorale très complexe, adoptée à l’initiative du gouvernement de Berlusconi, au Sénat, la majorité n’avait obtenu que deux voix de plus que l’opposition. Ce faible avantage venait de se réduire à une seule voix, après le passage d’un sénateur dans les rangs de la droite. Trop peu donc pour avoir une vraie sécurité.

De plus, la coalition de Romano Prodi est éclatée entre une dizaine de partis allant des communistes au centre-gauche catholique. Unis par la seule hostilité à Berlusconi, ils sont divisés avec un acharnement autodestructeur déconcertant sur presque tout, de la politique extérieure à la famille. Depuis le 27 mai 2007, il manque à « l’Unione » la passion, le sens d’un destin commun que le seul talent de Prodi ne peut pas combler.

Pourtant, une telle fragilité ne les a pas empêchés de réaliser ou de lancer des réformes importantes, que le gouvernement précédent n’avait pas été en mesure d’approuver avec une majorité bien plus confortable.

Mais cette crise illustre avec éclat ce qu’est la gauche italienne aujourd’hui. Un groupe majoritaire qui prend la responsabilité de gouverner et un groupe minoritaire extrémiste, qui a diabolisé Berlusconi comme fasciste mais est prêt à lui redonner l’Italie parce qu’il croit que la rue doit prévaloir sur les institutions.

Signer pour la clarté

Jeudi 22 février 2007 | Publié dans Clash ! | Crédits photo : AFP - Journal de l'Internet

afp jounral.jpgC’est aujourd’hui que les préfectures doivent faire parvenir les imprimés officiels aux « citoyens habilités par la loi à présenter un candidat » selon les termes utilisés par le Conseil Constitutionnel, garant de la procédure. Ceux-ci ont jusqu’au vendredi 16 mars pour les retourner au Palais Royal (!).

Mardi, Olivier Besancenot - qui n’aime les socialistes qu’une fois tous les cinq ans - dénonçait des supposées « pressions exercées via le chantage aux subventions ». Hier, c’était José Bové qui critiquait cette formalité « La démocratie est menacée. Les grands partis politiques ont décidé de la verrouiller ». Tout cela est bien excessif.

Dans le Finistère, il y a théoriquement 401 élus en capacité de parrainer. Ce sont les maires, les conseillers généraux, les conseillers régionaux, les parlementaires, les présidents de communautés de communes. En fait, nous sommes 336, compte tenu des cumuls de mandat.

Et les élus socialistes ne sont que 86 dans ce total. Il reste donc 250 signatures possibles pour tous les autres candidats ! Notre rôle n’est pas de garantir le pluralisme des candidatures mais de donner toute sa clarté à l’élection présidentielle.