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Archives mensuelles : mars 2007
Son équipe de campagne !
Dernière réunion hier soir à Penhars de présentation du Pacte Présidentiel de Ségolène Royal. J’aurai ainsi rencontré près de 500 personnes à Pluguffan, Briec, St Evarzec, Plomelin, La Forêt-Fouesnant, à Ergué Armel et à Kerfeunteun. Il n’y a que la réunion d’Ergué que j’ai loupé en raison de mes cours à la fac.
A chaque fois, j’ai ressenti la même impression. Ségolène Royal ne pourra gagner qu’en présentant une alternative crédible et durable et un exercice différent des responsabilités. Cette présidentielle est vraiment attendue comme un moment décisif par les participants qui veulent faire un choix de société.
Les 100 propositions suscitent des réactions diverses et heureusement. Pas un soir, les débats ne portèrent sur le même sujet ! La dette à Briec, le pouvoir d’achat hier soir, l’organisation de l’Etat à Pluguffan, l’éducation à Kerfeunteun… Mais en dépit de cette variété, la même exigence de clarté et de cohérence quand en face Nicolas Sarkozy porte la contradiction en étendard et le culot à la ceinture.
Nous rentrons maintenant dans la 3ème phase de cette campagne. Après l’écoute des débats participatifs, puis cette série de rencontres explicatives, vient le moment du choix. Nous allons donc amplifier notre effort de conviction en organisant dans toute la circonscription le porte à porte afin que chaque électeur dispose de l’intégralité du Pacte de Ségolène Royal.
Le culte de Sarkozy
C’est un livre, paru en 2004, que je n’avais pas encore lu. Nicolas Sarkozy y est confessé, si j’ose dire, par un dominicain et par Thibaud Collin, membre de la rédaction de la revue « Liberté politique », une des rares vitrines officielles de l’Opus Dei en France.
Ce que j’y ai lu m’inquiète car c’est le programme le plus clairement anti-laïcité jamais écrit par un responsable politique de premier rang. Je vous en livre quelques morceaux choisis.
On y trouve des descriptions ironiques des laïques quasi-systématiquement qualifiés de « laïcards sectaires » quand ils ne sont pas jugés « intégristes ». Les athées, quant à eux, se voient carrément qualifiés « d’hommes sans aucune espérance » !
Il y enchaîne les paradoxes voire les contradictions. Il explique par exemple vouloir contrôler l’Islam de France en le finançant (ce qui nécessiterait de remettre en cause la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l’Etat), mais refuse d’envisager la même politique pour les prêtres et le catholicisme.
Il y reconnaît « la légitimité de certaines des nouvelles religiosités » estimant même que le mot secte « est parfois utilisé abusivement contre des mouvements spirituels nouveaux ». Une complaisance qui éclaire sa médiatique rencontre avec Tom Cruise, porte-parole de la scientologie.
On peut enfin y relire qu’il était favorable à l’inscription de l’héritage religieux dans le préambule de la constitution européenne et qu’il estime que « la religion est un élément civilisateur ». S’il vous fallait une raison supplémentaire pour éviter de voter pour lui…
Anna réfugiée politique
Ouf ! Cette fois, c’est sûr, ma filleule Anna restera en France. Résumé des épisodes précédents : Je parraine depuis le 21 octobre, une petite fille née à Quimper dont les parents Edik et Bela, de nationalité géorgienne, appartiennent à la minorité kurde et qui sont arrivés dans des conditions acrobatiques à Quimper l’an passé.
Ils ont naturellement fait une demande pour obtenir le statut de réfugiés politiques que l’OFPRA a refusé. Immédiatement après le préfet a pris un arrêté d’expulsion que nous avons évidemment contesté devant le tribunal administratif de Nantes. Celui-ci le 22 décembre a cassé la décision, ce qui nous avait rassuré mais, las, peu de temps après, le préfet formait appel, nous plongeant à nouveau dans l’inquiétude la plus sourde.
Et, alors que nous n’osions plus espérer, la Commission de Recours des réfugiés, qui est la juridiction administrative compétence pour examiner les recours formés contre les décisions de l’OFPRA vient d’annuler la décision initiale et d’accorder le statut de réfugiés à Edik et à Bela !!!!
Et en application de l’article L 314-11-8 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA), une personne qui est reconnue réfugiée se voit délivrer par la préfecture une carte de résident d’une durée de validité de 10 ans… Anna vivra donc en France, à Quimper avec ses parents qui n’en reviennent toujours pas !!
La commission a enfin intégré que minoritaires dans la minorité, Edik et Bela qui appartiennent à la petite communauté yézide (une sorte de syncrétisme combinant héritage païen, sagesse zoroastrienne et références à l’islam), étaient dans leur pays menacés par le nationalisme ethnique du gouvernement que cautionne le patriarcat orthodoxe.
Les forces de l’esprit
François Mitterrand est immortel et il balance sur les coulisses de la campagne.
Je viens de découvrir un blog où se mêlent habilement fiction et réalité, où un mystérieux auteur se faisant passer pour l’ancien Président nous éclaire de ses réflexions sur la présidentielle.
Doté d’une belle plume et très informé sur les faits et gestes du petit monde politico-médiatique parisien, il rebondit sans langue de bois sur les évènements de l’actualité (les colères de Nicolas Sarkozy, le couple Baroin-Drucker, l’alliance Royal-Chevènement, l’émission télévisée de Chabot) tout en puisant dans les allocutions passées de feu le président.
Les piques sont nombreuses et les critiques acerbes . Ainsi celle-ci « De Frêche à Besson, le Parti Socialiste est parfois le refuge trop accueillant de personnages dont la promotion est assurée du simple fait de leur médiocrité insigne »… Admirable non ?
Ce blog qui se veut donc à la fois l’expression des pensées d’outre-tombe du défunt en même temps qu’un soutien à la candidate socialiste vaut vraiment le détour.
Vive Guy Mollet !
Guy Mollet dirigea 22 ans la SFIO et pourtant il est régulièrement écarté du Panthéon socialiste. Mais heureusement, à l’occasion de la signature du traité de Rome, Bernard Poignant vient, avec pertinence, de rappeler son rôle essentiel dans la construction européenne.
Dès sa déclaration d’investiture, le 31 janvier 1956, il la définit comme un objectif prioritaire conjurant « solennellement l’Assemblée de ne plus faire de l’idée européenne un sujet de mésentente mais d’en faire au contraire un grand trait d’union ».
Sa foi européenne est alors bien minoritaire. Les communistes sont contre l’idée d’un Marché Commun, comme les gaullistes et les radicaux sont divisés. Même Jean Monnet et son comité d’action pour les Etats-Unis émettent de lourdes réserves alors qu’ils soutiennent l’Euratom.
Au printemps, Guy Mollet fait personnellement front contre tous les opposants au projet qu’ils soient hauts fonctionnaires ou même ministres. Soucieux d’entraîner les socialistes, il arrive à convaincre Alain Savary, qui avait voté contre la CED, à être le rapporteur du projet devant la Chambre. La conclusion de son rapport frappera « l’option n’est pas entre la communauté et le statu quo mais entre la communauté et la solitude » et le groupe suivra Guy Mollet.
Suprême élégance, lors de la signature du traité, le 27 mars, la France est représentée par Christian Pineau et Maurice Faure et non par Guy Mollet qui n’a pas voulu priver les principaux négociateurs, nommés par lui, de cette satisfaction morale…
C’est donc à bon droit qu’il pourra écrire en 1958, que le traité – ratifié par l’Assemblée le 9 juillet 1956 – était le plus beau motif de fierté de son gouvernement.