Un sens à l’histoire ?
Samedi 24 mars 2007 | Publié dans Blablabla...Cela a commencé par «Spartacus» un groupe de «30 hauts fonctionnaires socialistes» appelant au vote en faveur de François Bayrou. Puis vint «Hannibal», un groupe de «jeunes hauts fonctionnaires socialistes» réfutant l’engagement des premiers parce que «c’est aussi avec des éléphants qu’on peut gagner une campagne». Et c’est maintenant le tour des « Gracques » un autre collectif de hauts fonctionnaires «sympathisants ou militants socialistes» qui ayant travaillé dans les cabinets Rocard, Bérégovoy ou Jospin, appelle à une alliance avec le même Bayrou afin de former « une coalition de progrès ».
Sans intervenir sur le fond, cet usage régulier des références latines au PS m’intéresse. D’abord parce que la connaissance de l’histoire écarte le risque qu’un peuple se refugie dans le mythe et l’ignorance. Le priver de son passé, c’est rendre son présent inintelligible. En cela, l’histoire est une école de la démocratie.
Ensuite et en dépit de ce que je viens d’écrire, cela soulève une éternelle question : l’histoire a-t-elle un sens ? L’évoquer, c’est envisager que le cours des événements constitutif du devenir de l’humanité puisse tendre vers un état final auquel il conduirait. Hegel et Marx le pensaient. Pourtant, à en juger par le manque de confirmation de l’idée qu’ils s’en faisaient, cela est loin d’être évident.
Enfin, pourquoi toujours Rome ? Oublie-t-on que la République s’y est établie sur une alliance des classes, inégalitaire, du Sénat et des Tribuns préservant leur division naturelle ? Oublie-t-on la corruption des mœurs qui y régnait et les troubles sanglants qui, plus que les guerres extérieures, la détruisirent peu à peu, laissant la place au Triumvirat de Pompée, de Crassus et de César ?