Le couple, la solitude et le fric. Le sujet pourrait donner lieu à un propos, à une histoire et à un film pas très délicats, voire vulgaires. Ce n’est pas le cas.
Dans ce film qui oscille entre très féministe et très misogyne, les questions posées et les personnages ne sont pas aussi caricaturaux qu’ils pourraient l’être.
Evidemment, c’est carrément réducteur de concevoir l’homme comme machine à sous et la femme comme payeuse en nature. Mais le film creuse assez finement la question du « Prix à payer » justement. Il ose même s’aventurer jusqu’à la prostitution, assumant son sujet sans se dégonfler.
Quel est le prix d’une vie de couple réussie, de l’équilibre ? Des liasses et des cadeaux peuvent-ils compenser le don de soi ? Des chaussures de marque peuvent-elles acheter le désir ? On comprendra que le prix est bien entendu avant tout symbolique, émotionnel, humain. Et la comédie se pique d’autre chose, un grain triste par-ci, un élan nostalgique par-là, atteint sa démonstration, échappant de peu au cynisme, même si de mon point de vue, les deux personnages masculins sortent peu épargnés (et un troisième qui ne l’est pas moins, Patrick Chesnais, en fin de film).
Heureusement qu’à la fin, surgit le quatrième larron du quatuor infernal qui déclenche la question évidente et naturelle : et l’amour, dans tout ça?
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