Après la Forêt Fouesnant en début d’après midi en compagnie de Jean-Yves Carrer, c’est à Ergué-Gabéric que j’ai terminé ma journée de porte à porte. J’étais accompagné du maire Jean-Pierre Huitric.
C’est la première fois que j’ai le plaisir de passer de maison en maison en compagnie du maire d’une commune et je peux vous certifier que cela change tout !
Et d’abord le nombre d’habitants rencontrés… Contrairement à ce que je pensais, nous avons battus tous mes records. A peine une quinzaine d’appartements et une rue d’environ 100 m de long (en passant quand même alternativement du coté pair et du coté impair) en plus de deux heures ! Si vous voulez faire du chiffre, ce n’est donc pas la bonne méthode.
Par contre, quelle qualité d’échange ! Un plaisir, un vrai régal. Jean-Pierre connait la plupart des personnes rencontrées et quand ce n’est pas directement notre interlocuteur, c’est son conjoint ou ses enfants. Dès lors, le débat peut commencer… Encore qu’à Ergué Gabéric, les convaincus sont déjà très nombreux…
Enfin quelle leçon de politique. Si cette équipe municipale est réélue depuis 1989, ce n’est pas le fait du hasard. Proximité, écoute, efficacité, audace, les élus gabéricois montrent chaque jour leur dévouement au service du bien public. Et à l’évidence, les citoyens s’en rendent compte… Ségolène dans dix jours récoltera évidemment le fruit de tous ces efforts.
Dans la petite brochure « L’hebdo des Socialistes » qui arrive dans ma boite aux lettres, page 20 il y a un dossier intitullé « Le tremplin de la création »
Deux créateurs, avec un peu de chance, avoir moins de 36 ans peuvent récupérer 20 000 euros. Juste de quoi acheter une voiture pour aller démarcher la clientèle en gros. Ils espèrent pouvoir toucher un salaire l’an prochain, ce qui signifie que pour le moment ils travaillent gratuitement.
Quand on parle de capital risque, pour Google qui est l’exemple manifeste, c’est d’abord 100 000 dollars puis 24 millions. C’est riche l’Amérique…
Il y a donc un blocage culturel, quand être riche est mal vu, on a du mal pour raisonner économie dans le cadre de la mondialisation. C’est qu’avant d’embaucher les 150.000 ou 160.000 jeunes sans qualification particulière qui arrivent sur le marché du travail sans formation, il faut d’abord disposer des entreprises, ces choses rares ou l’on crée les emplois.
Il y a donc une lutte à mener dans le PS même pour faire évoluer les mentalités, car on ne peux avoir une politique sociale de redistribution sans avoir une politique économique de production, et cette lutte, pacifique est à faire déborder dans le cadre européen pour prendre la meilleure place dans le cadre de la mondialisation.
Je pense que le programme de Ségolène Royal doit être amélioré. C’est que sans argent on ne peux rien faire, et qu’il convient de mettre en place une solide structure d’entreprises innovantes si on veut réellement appliquer une politique sociale ambitieuse.
Et cela ne peux se faire que dans le cadre de l’Europe, ce qui n’empêche pas de disposer de petites entreprises au niveau local, mais il ne faut pas confondre les deux niveaux.
Cela doit être joli le printemps en Bretagne ?
Au moins ce coup-ci vous n’avez pas pris une prune de 20 euros à cause de votre téléphone portable. Et vos pieds, pas d’ampoules ?
JPB nous raconte une fable indigeste où il mélange l’histoire de deux créateurs qui n’arrivent pas à se payer et qui va déboucher dans 90% des cas par une faillite et l’histoire de Google qui est unique et qui occulte la déconfiture du milieu informatique qui a réduit au chômage de nombreux informaticiens et mis en faillite de nombreuses entreprises surtout des pme pour le plus grand bien de cas rare mais payant comme Bill Gate.
Ce qu’il faut retenir du libéralisme, ce ne sont pas ces « belles » réussites mais l’immense armée des RMistes, des précaires et des travailleurs pauvres qui n’a fait que croître et si le PS n’est pas capable de réduire leur nombre qu’il mette en avant une meilleure protection de ces personnes et non de parler de « blocage culturel, » ou de faire « évoluer les mentalités ».
Je rappelle à JPB que la France n’a jamais été aussi riche et qu’il serait temps et urgent de mettre en place une « politique sociale de redistribution » sinon Le Pen sera de plus en plus populaire et risque d’être de plus en plus présent dans les seconds tours des élections présidentielles…
Et si on se contentait du pacte présidentiel? Pour ne pas mettre la charrue devant les boeufs.
Penser que dans les cas où les créateurs ne se paient pas la ou les premières années, conduit à la faillite – « à 90% »- de leur entreprise, c’est la preuve d’une méconnaissance ou d’une incompréhension de ce monde économique d’une partie de la gauche: c’est au contraire le régime par lequel beaucoup de petites entreprises sont passées.
Par contre, créer c’est prendre un risque important car les banques ne pretent qu’à partir de gages substentiels. Sans entrer dans la dialectique libérale, créer c’est aussi parier sur l’avenir et pas se contenter de la « politique sociale de redistribution ». Il faut effectivement sécuriser ceux qui ont un emploi – quid du nombre des inspecteurs du travail par ex?- mais aussi permettre la création d’emplois par le biais de ces pme.
Pour ce faire, parlons ici aussi de la politique de formation continue que la Région Bretagne a mis en place!
Bravo,
c’est bon de voir qu’il y a encore des militants ou des « croyants politiques » je ne sais d’ou vous tirer votre force… mais je souhaite de tout coeur qu’elle fasse gagner Ségolène … enfin les idées socialistes avant tout !
Bonne campagne
Eh! mimie; depuis les législatives de 62, je commence à être rodé, entre ce qui souhaitable et ce qui est effectivement possible.
Il y aurait bien des choses à dire du fonctionnement économique et de notre politique « territoriale ». Bref…