Il fulmine aisément et ses éclats sont célèbres. Ses rapports tumultueux avec d’autres responsables socialistes ont fait la joie des échotiers.
Il a, plus d’une fois, vitupéré contre Dominique Strauss-Kahn, rompu des lances avec Laurent Fabius, blâmé hautement François Hollande ou placé Lionel Jospin dans des situations délicates. A l’évidence, Henri Emmanuelli n’est pas un courtisan.
Il était hier dans le Finistère pour tenir une réunion publique aux côtés de Richard Ferrand à Kergloff. Après un périple mouvementé (annulation de l’avion, panne du train à Rennes, fin du trajet en taxi…), il est parvenu dans la salle des Bonnets Rouges où l’attendaient plus de 200 personnes à 22 h 15…
Je ne le connais que de loin ne l’ayant accueilli que brièvement lors de la préparation d’un congrès. Après quelques heures en sa compagnie fort tard dans la nuit, si ses défauts n’ont pas disparu, ils sont largement compensés par ses qualités.
En privé, il abandonne son ironie blessante pour une gaieté inconnue. S’il a l’esprit batailleur et le goût de la contradiction, il possède un enthousiasme intact, une volonté impressionnante, un dévouement incontestable, un loyalisme insoupçonnable. Entre Caton et Alceste, offensif et cohérent, polémique et obstiné, il a hier soir apporté une voix utile au succès espéré de Ségolène Royal.
A voir sur le blog de sylvain, la force de conviction d’henri et la pertinence de ses propos…à utiliser sans modération!