En campagne, le week-end ressemble à la semaine : porte à porte ! Aujourd’hui, ce matin, avant l’inauguration du Salon du printemps à Briec, Landudal avec Jean-Hubert Pétillon et cet après midi Gouesnac’h avec Daniel Larzul et Bernard Daniel.
L’électeur hésitant est toujours très présent. Il prend les tracts, avec le sourire, mais ne dit rien ou pas grand-chose. Promet qu’il va les lire. Ou au contraire confie qu’il en a trop entendu, que l’interminable débat le fatigue. Il convient qu’il hésite, qu’il fera son choix à la fin. En réalité, je ne le sens pas tant indécis qu’insatisfait. Il n’est convaincu par aucun candidat, pas tout à fait en tout cas, il est gêné par ceci chez l’un, par cela chez l’autre, il cherche une impossible image de synthèse. Il faut tenter de trouver les bons arguments pour l’entraîner, et ce n’est pas toujours simple.
Ségolène est parfois critiquée pour sa personnalité ou son style. C’est le lot de tout responsable politique. On m’interroge de temps en temps sur la nature de la coalition qu’elle devra former, du gouvernement qu’elle devra mettre en place. Je réponds qu’à mes yeux, cette élection contre Sarkozy se jouera au centre gauche, ou plutôt à la gauche du centre, et que l’heure de la social-démocratie sonne.
Sarkozy est à la fois choisi et rejeté. Sa campagne de premier tour a pris, il a créé autour de sa candidature un rassemblement plus fort que celui qu’avait réalisé Chirac en 1995 et 2002. Le durcissement de ses positions, l’énergie qu’il dégage, la simplicité apparente et mensongère de certaines de ses propositions ont pénétré dans tous les milieux. Je travaille alors à dégonfler ces illusions, car le premier tour est décisif. Parallèlement, il inquiète et suscite beaucoup de détestation par ses rodomontades droitières. Il y aura bien, au 2e tour, un référendum pour ou contre Sarkozy. Mais attention, l’élection ne peut se réduire à cela, et le rapport de forces du 22 avril en dictera largement le résultat.
J’ai encore rencontré ce matin quelqu’un qui était fort décidée pour Jospin en 2002 et qui ne sait plus pour qui voter. Ce n’est pas rare. Mon fils trime pour payer son loyer à Paris et quand je vois qu’on loge presque gratuitement des immigrés qui arrivent, je suis révoltée… Que répondre? La télé montre des choses que les gens prennent de plein fouet.
Que vont faire les N° 3 et 4, au soir du 1er tour? Ils vont appeller à voter pour qui? Et on n’a plus rené rémond pour nous répondre.
En distribuant des tracts j’ai encore rencontré cet après midi un homme à qui Sarkozy faisait peur. Lorsque les gens me parlent c’est le thème qui revient le plus souvent. Le livre d’Azouz Begag est révélateur de la violence ou la colère dont est capable le personnage comme son entourage. (Brice Hortefeux). J’ai retenu la réflexion de Bayrou ce soir sur la 2: on n’a pas à reprocher à Sarkozy de vouloir convaincre les électeurs de Le Pen de voter pour lui. Ce qui est grave c’est qu’il utilise pour cela les idées de Le Pen. Au moins là dessus je suis d’accord avec Bayrou.
Bonne chance pour ségolène, avec toi pour les législatives lOUIS
Jean jacques, je viens de quitter une circonscription structurée, ici c’est, n’importe quoi… J’espère que que la 1ère sera plus « au top ». A ton service Louis
Et pourtant je pense qu’il y a beaucoup de camarades de valeur notamment du coté de TREFFIAGAT, un prof de CHAPTAL, qui souhaite monter une liste pour les prochaines Municipales et qui mérite toute notre attention . Merci d’en tenir compte. Amitiés Louis