Dimanche prochain, 44,5 millions de français pourront se déplacer pour aller voter, soit une augmentation de 8 % par rapport à 2002 (rien qu’en comparaison avec 2006, c’est plus 1,6 million, + 4,2%). Quelles peuvent être les conséquences d’une telle progression des inscriptions de 3 350 000 personnes sur les listes électorales ?
Il est évidemment délicat de construire une analyse sur leurs intentions, en dépit d’un sondage qui indique que leurs choix ne sont pas les mêmes que le reste de la population. Par contre, il est plausible que cela entraîne une participation supérieure à 2002. Hypothèse corroborée par le fait que le taux d’intérêt de cette campagne atteint des pics inégalés (plus de 20 points qu’en 1981…).
Si tel était le cas, cela fixerait, en chiffres absolus, un « ticket d’entrée » au second tour à un niveau très haut !
Rappelons d’abord pour fixer le cadre comparatif qu’en 2002, avec 41 millions d’inscrits et une participation de 71 %, soit 29,5 millions de votants, Jacques Chirac avait rassemblé 5,6 millions de voix, Jean Marie Le Pen 4,8 et Lionel Jospin 4,6.
En 2007, avec une hypothèse d’une participation un peu plus élevée (76 % et donc 33,8 millions de votants), il faudrait atteindre 6,7 millions de voix (20 %) pour pouvoir être qualifié.
Si les Français votaient à 81 % (ce qui était à peu près le niveau de 1981 et de 1988), ils seraient 36 millions à s’être déplacés (6,5 millions de plus qu’il y a 5 ans !). Et le ticket d’entrée serait alors à 7 millions de voix.
Ces chiffres sont considérables surtout si on se souvient qu’entre Lionel Jospin et Jean Marie Le Pen, il n’y avait que 270 000 voix d’écart et que 500 000 suffrages séparaient en 1995 Edouard Balladur et Jacques Chirac. Chaque voix comptera.
Ce ticket d’entrée à 6,5/7 M de voix sera une catastrophe pour Le Pen qui voit se réduire ses chances de se qualifier. Il risque de peser lourd, aussi, chez les « petits candidats », la barre de 5 % devenant inaccessible pour prés de l’ensemble, ce qui, je l’espère contribuera, à l’avenir, à leur faire comprendre que les alliances doivent se faire avant les élections et non entre les 2 tours… à moins que la prochaine présidente ne décide de revenir sur cette aberration que constitue une présidentielle en 4 scrutins successifs. Vous avez raison, chaque voix est importante, mais je sens comme un vent de mai souffler en avril, pas vous ?
Chaque voix compte, c’est le principe de la démocratie…
Il n’y a pas d’alliance à faire pour un candidat, soit l’électeur se prononce pour lui ou pas.
Quand au vent qui souffle, une seule adresse pour le transformer en énergie:
http://jeanpierre.becker.free.fr/AeroVoile/index.html
Quand braves gens vous voyez les nuages passer dans le ciel breton, comprenez bien que vous voyez les billets de 500 euros passer…
Ceux nécessaires pour vous chauffer, éclairer, déplacer etc. Toute l’énergie dont vous avez besoin.
C’était un couple par bureau de vote qui avait préféré la plage… ou ? croyant à la finale des médias.
En cinq ans, le corps électoral a considérablement changé. Plus la participation. Donc, pour les oracles ?
Dimanche, pas d’hésitation, chaque vote aura son importance.
Ne nous laissons pas « sarkoïter » !
Excusez-moi pour cet excès de langage. Mais à la campagne comme à la campagne.
Que Éole (jpb) transporte les bulletins de Ségolène dans les urnes ! Cela serait plus poétique…