Le Parti Démocrate vient d’organiser sur le campus d’Orangeburg, en Caroline du Sud, le premier débat entre les 8 candidats déclarés à l’investiture pour les élections présidentielles de l’an prochain.
Il s’agissait évidemment d’abord d’un exercice de style de 90 minutes divisés entre les participants, et avant tout destiné à un public de professionnels, membres du parti, élus et aussi aux grands financiers démocrates dont certains n’ont pas encore choisi leur candidat.
Le principal sujet était l’Irak, première préoccupation des électeurs, souvent même devant l’économie et la sécurité nationale, dans les enquêtes d’opinion. Et les yeux devaient être tournés vers les trois favoris, les sénateurs Hillary Clinton et Barack Obama, et l’ancien sénateur John Edwards. Pourtant s’il y eut un gagnant, ce fut peut-être l’ancien sénateur de l’Alaska Mike Gravel, né au Massachusetts d’immigrés canadiens français.
Ayant quitté le Sénat en 1981, il est peu connu du grand public. Mais l’homme n’a pas la langue dans sa poche, comme il l’a démontré à quelques reprises. Parlant haut et fort, il a ainsi exhorté le Congrès d’adopter un projet de loi «faisant un crime» de poursuivre la guerre en Irak. Clinton et Obama en sont restés bouche bée.
Les américains font-ils comme nous à savoir voter pour celui ou celle qui se victimise le plus et mieux?